Carla Bruni-Sarkozy© Angeli
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L'affaire Sakineh Mohammadi-Ashtiani, Iranienne de 43 ans et mère de deux enfants condamnée à mort par lapidation pour, selon la justice d'Iran, adultères et le meurtre de son mari, connaît un nouveau rebondissement.
Certains médias iraniens ont insulté la première dame de France Carla Bruni-Sarkozy après sa prise de position en faveur de la condamnée à mort. Kayhan, journal connu pour proférer des propos insultants à l'égard des dirigeants de l'étranger ou d'Iran, a même renouvelé ses insultes et a été jusqu'à souhaiter la mort de l'épouse de Nicolas Sarkozy !
Le ministère des Affaires Etrangères français a qualifié ces insultes, visant Carla Bruni et toutes les autres personnalités, notamment Isabelle Adjani, d'inacceptables. Un message a été envoyé au gouvernement d'Iran "par les voies diplomatiques habituelles", a-t-il précisé. Son homologue iranien a réagi, désapprouvant également l'attitude des médias : "La république islamique n'approuve pas l'insulte contre les responsables des autres pays. J'espère que tous les médias feront attention. [...] On peut critiquer la politique hostile ou le comportement des responsables des autres pays et exprimer notre protestation, mais il ne faut pas utiliser des mots insultants. Cela n'est pas correct."
Le 23 août, Carla Bruni avait affirmé dans une lettre ouverte que la France n'abandonnerait pas Sakineh Mohammadi-Ashtiani : "Du fond de votre cellule, sachez que mon mari plaidera votre cause sans relâche." De nombreuses personnalités ont également affiché leur soutien à travers le site de Bernard-Henri Levy, La Règle du jeu, telles que Isabelle Adjani, Jane Birkin et Charlotte Gainsbourg.
Le quotidien Kayhan, dont le rédacteur en chef est nommé par le pouvoir religieux, avait dans un premier temps qualifié Carla Bruni de "prostituée italienne" et de responsable du divorce entre Nicolas Sarkozy et Cécilia Attias - que des propos mensongers, en plus ! -, ajoutant plus tard qu'en raison de sa vie immorale, elle méritait la mort : "Le parcours de Carla Bruni permet de comprendre clairement la raison qui pousse cette femme immorale à soutenir une Iranienne condamnée à mort pour adultère et complicité du meurtre de son mari, et en réalité elle mérite elle-même de mourir", écrit Kayhan."
La presse iranienne n'avait pas alimenté outre-mesure cette polémique mais le site Internet du groupe de presse gouvernemental d'Iran, inn.ir, ultra-conservateur, a relancé l'affaire ce mardi en écrivant que "les médias occidentaux, en détaillant ses nombreux antécédents d'immoralité, ont implicitement confirmé que [Carla Bruni] méritait [ces insultes]", ajoutant rejeter "l'indignation de cette prostituée italienne" ! Même si ces insultes s'inscrivent dans un contexte de tension persistante depuis des mois entre Paris et Téhéran - malgré l'interview très controversée d'une Laurence Ferrari voilée sur la première chaîne d'Europe, à savoir TF1 -, la réaction du ministère des Affaires Etrangères, nous semble... bien molle ! Les insultes de l'Iran sont totalement inacceptables...
La situation de cette femme condamnée à la lapidation a provoqué une vive émotion à travers le monde. Téhéran a annoncé début juillet la suspension de la sentence et la révision du cas de Sakineh Mohammadi-Ashtiani. Sur son site La Règle du jeu, le philosophe Bernard-Henri Levy affiche toutefois sa grande inquiétude : "Il semble que le dossier de Sakineh, sous scellés, ait été rouvert en fin de semaine (ce qui, dans un Etat de droit, serait peut-être bon signe mais qui, à Téhéran, paraît plutôt indiquer que l'on s'apprête à y ajouter des charges). Il semble également que son fils de 22 ans, Sajjad, n'ait plus le moindre contact avec elle. Enfin, il semble qu'un responsable de la prison de Tabriz soit venu, samedi soir, 28 août, lui annoncer qu'il fallait se préparer à mourir et qu'il était temps d'exprimer ses dernières volontés."
Par ailleurs, les écrivains français Philippe Besson et Gilles Leroy, rejoints par près de vingt autres personnalités du milieu de la culture, lancent un appel publié par Le Monde en faveur d'un jeune homme condamné à la pendaison en Iran pour homosexualité.
Certains médias iraniens ont insulté la première dame de France Carla Bruni-Sarkozy après sa prise de position en faveur de la condamnée à mort. Kayhan, journal connu pour proférer des propos insultants à l'égard des dirigeants de l'étranger ou d'Iran, a même renouvelé ses insultes et a été jusqu'à souhaiter la mort de l'épouse de Nicolas Sarkozy !
Le ministère des Affaires Etrangères français a qualifié ces insultes, visant Carla Bruni et toutes les autres personnalités, notamment Isabelle Adjani, d'inacceptables. Un message a été envoyé au gouvernement d'Iran "par les voies diplomatiques habituelles", a-t-il précisé. Son homologue iranien a réagi, désapprouvant également l'attitude des médias : "La république islamique n'approuve pas l'insulte contre les responsables des autres pays. J'espère que tous les médias feront attention. [...] On peut critiquer la politique hostile ou le comportement des responsables des autres pays et exprimer notre protestation, mais il ne faut pas utiliser des mots insultants. Cela n'est pas correct."
Le 23 août, Carla Bruni avait affirmé dans une lettre ouverte que la France n'abandonnerait pas Sakineh Mohammadi-Ashtiani : "Du fond de votre cellule, sachez que mon mari plaidera votre cause sans relâche." De nombreuses personnalités ont également affiché leur soutien à travers le site de Bernard-Henri Levy, La Règle du jeu, telles que Isabelle Adjani, Jane Birkin et Charlotte Gainsbourg.
Le quotidien Kayhan, dont le rédacteur en chef est nommé par le pouvoir religieux, avait dans un premier temps qualifié Carla Bruni de "prostituée italienne" et de responsable du divorce entre Nicolas Sarkozy et Cécilia Attias - que des propos mensongers, en plus ! -, ajoutant plus tard qu'en raison de sa vie immorale, elle méritait la mort : "Le parcours de Carla Bruni permet de comprendre clairement la raison qui pousse cette femme immorale à soutenir une Iranienne condamnée à mort pour adultère et complicité du meurtre de son mari, et en réalité elle mérite elle-même de mourir", écrit Kayhan."
La presse iranienne n'avait pas alimenté outre-mesure cette polémique mais le site Internet du groupe de presse gouvernemental d'Iran, inn.ir, ultra-conservateur, a relancé l'affaire ce mardi en écrivant que "les médias occidentaux, en détaillant ses nombreux antécédents d'immoralité, ont implicitement confirmé que [Carla Bruni] méritait [ces insultes]", ajoutant rejeter "l'indignation de cette prostituée italienne" ! Même si ces insultes s'inscrivent dans un contexte de tension persistante depuis des mois entre Paris et Téhéran - malgré l'interview très controversée d'une Laurence Ferrari voilée sur la première chaîne d'Europe, à savoir TF1 -, la réaction du ministère des Affaires Etrangères, nous semble... bien molle ! Les insultes de l'Iran sont totalement inacceptables...
La situation de cette femme condamnée à la lapidation a provoqué une vive émotion à travers le monde. Téhéran a annoncé début juillet la suspension de la sentence et la révision du cas de Sakineh Mohammadi-Ashtiani. Sur son site La Règle du jeu, le philosophe Bernard-Henri Levy affiche toutefois sa grande inquiétude : "Il semble que le dossier de Sakineh, sous scellés, ait été rouvert en fin de semaine (ce qui, dans un Etat de droit, serait peut-être bon signe mais qui, à Téhéran, paraît plutôt indiquer que l'on s'apprête à y ajouter des charges). Il semble également que son fils de 22 ans, Sajjad, n'ait plus le moindre contact avec elle. Enfin, il semble qu'un responsable de la prison de Tabriz soit venu, samedi soir, 28 août, lui annoncer qu'il fallait se préparer à mourir et qu'il était temps d'exprimer ses dernières volontés."
Par ailleurs, les écrivains français Philippe Besson et Gilles Leroy, rejoints par près de vingt autres personnalités du milieu de la culture, lancent un appel publié par Le Monde en faveur d'un jeune homme condamné à la pendaison en Iran pour homosexualité.