

En publiant dans ses colonnes la tribune défendant la "liberté d'importuner" des femmes, le quotidien Le Monde a provoqué une polémique de taille. Les signataires du texte suscitent l'adhésion comme la colère et les réseaux sociaux ont donné une ampleur majeure au débat, alors que le harcèlement sexuel des femmes est plus que jamais d'actualité. Dans cet océan d'opinions divergentes, les signataires les plus connues du texte sont sous les projecteurs, à commencer par l'icône française Catherine Deneuve. Après son ex-gendre Benjamin Biolay qui a pris sa défense tout en condamnant le texte, c'est au tour d'une autre personnalité de hausser le ton : la victime notoire de Roman Polanski pour des faits remontant à 1977.
Samantha Geimer a donné son avis sur la question qui s'est répandue jusqu'aux Etats-Unis, dans un tweet repéré par la journaliste du Figaro Eugénie Bastié : "Je suis d'accord de tout mon coeur avec mademoiselle Deneuve. Les femmes ont besoin d'égalité, de respect et de liberté sexuelle. Nous l'obtenons en nous défendant nous-même et ensemble. Pas en demandant aux autres de nous protéger et de définir ce qui est 'autorisé' pour les femmes."
Qui est précisément cette femme ? En 1977, le cinéaste a reconnu avoir eu des relations sexuelles illégales avec celle qui était alors âgée de 13 ans, dans la maison de Jack Nicholson à Los Angeles pendant que l'acteur était en voyage. En échange de cette admission, un juge a accepté de ne pas retenir d'autres chefs d'inculpation plus graves. Mais convaincu que ce dernier allait revenir sur sa promesse et l'envoyer en prison, le cinéaste a fui en France. Aujourd'hui, la victime demande l'abandon des poursuites, épuisée par un scandale qui dure depuis des décennies et qui a été récupéré de toutes parts.
Catherine Deneuve avait de son côté montré son soutien à son ami Roman Polanski lorsque ce scandale avait plus que jamais ressurgi l'an dernier. Sur le plateau de Quotidien en juin dernier elle avait en effet déclaré : "C'est une jeune fille qui a été amenée chez Roman Polanski par sa mère, et qui ne faisait pas son âge de toute façon. Il n'a pas demandé sa carte de visite. Il a toujours aimé les jeunes femmes. J'ai trouvé que le mot de viol avait été excessif."