Catherine Deneuve fait partie des 100 femmes à avoir signé une tribune, publiée par Le Monde, pour revendiquer le droit des hommes à importuner. Naturellement, en pleine campagnes #MeToo et #BalanceTonPorc, en plein débat sur les violences faites aux femmes, l'actrice française est devenue la cible de toutes les attaques, particulièrement à l'étranger. Benjamin Biolay, son ancien gendre, a tenu à lui apporter son soutien... Sans pour autant défendre cette tribune "imbécile".
Benjamin Biolay est resté très proche de Chiara Mastroianni, mère de sa fille Anna (14 ans), mais aussi de son ancienne belle-mère Catherine Deneuve. L'actrice avait déjà évoqué sur le plateau de Quotidien ses réticences à propos de la campagne #BalanceTonPorc, regrettant que certaines femmes n'aient que cela pour s'exprimer. Cette semaine, elle a signé cette tribune très problématique : étant la plus célèbre des signataires, elle s'est attiré les foudres de nombreuses personnalités et de journalistes, en France comme à l'étranger.
Sans défendre cette tribune qu'il juge lui aussi déplacée, Benjamin Biolay appelle à un peu plus de retenue dans un texte publié sur Instagram : "Signer une pétition confuse, imbécile, à mille lieues des réalités et, surtout, rédigée avec les pieds, parmi 100 personnes, lorsqu'on est la seule Star, est évidemment une connerie (et on en fait tous plein, non ?), mais certainement pas un motif de lynchage (comme le serait un crime). Arrêtons de détruire nos icônes et ceux et celles qui nous rendent fiers d'être français. C'est suicidaire. (Ou alors La morale de l'histoire est : si tu es connu, même si c'est grâce à ton extraordinaire travail, tu dois la boucler). Pour finir, cessons de caricaturer et de vilipender les gens au moindre faux pas. Surtout des Françaises extraordinaires qui ont mené de grands et courageux combats (Comme avec madame de Beauvoir)." L'artiste fait ici référence au manifeste des "343 salopes" paru en 1971 : rédigé par Simone de Beauvoir, il disait "oui, nous nous sommes fait avorter", pour mettre fin à une hypocrisie dangereuse. À l'époque, ces 343 femmes courageuses s'exposaient ainsi à des poursuites pénales. Deneuve en faisait partie. On comprend d'autant moins sa signature en bas de la tribune du Monde.