
C’est un coup dur pour le monde du tennis tricolore. Après la triste nouvelle de la fin de carrière d'un grand tennisman, l’ITIA a révélé que six joueurs ont été condamnés pour corruption, une décision qui découle d’une enquête menée en collaboration avec la justice belge. Ce vaste réseau de manipulation de rencontres avait déjà conduit, en 2023, à la condamnation du cerveau de l’opération, le Belge Grigor Sargsyan, surnommé "le Maestro", à cinq ans de prison.
Parmi les six joueurs sanctionnés, cinq sont français et avaient un parcours plus ou moins prometteur dans le circuit professionnel. Trois d’entre eux ont admis leur implication et accepté leur peine : Jérôme Inzerillo (34 ans, ex-354e mondial) : suspendu cinq ans et sept mois, avec une amende de 48 000 euros, dont 33 000 avec sursis, David Guez (42 ans, ex-116e mondial) : suspendu quatre ans, avec 24 000 euros d’amende, dont 17 000 avec sursis, Romain Bauvy (30 ans, ex-758e mondial) : sanction identique à celle de Guez.
Deux autres joueurs, qui avaient reconnu les faits mais fait appel de leur condamnation, ont vu leur sanction confirmée : Yannick Jankovits (38 ans, ex-225e mondial) : suspendu deux ans, avec 27 000 euros d’amende, dont 20 000 avec sursis et François-Arthur Vibert (34 ans, ex-591e mondial) : suspendu deux ans et trois mois, avec 33 000 euros d’amende, dont 27 500 avec sursis.

Ces sanctions ne se limitent pas aux compétitions. Pendant toute la durée de leur suspension, les joueurs concernés ne pourront ni jouer en tournoi, ni entraîner, ni même assister à des événements de tennis sous peine de nouvelles sanctions comme le rapporte le journal L'Équipe. L’affaire ne concerne pas que des Français. L'Argentin Agustin Moyano (34 ans, ex-1343e mondial), seul à ne pas avoir reconnu les faits, a écopé de la sanction la plus lourde : quinze ans de suspension et une amende de 9500 euros.
Cette nouvelle polémique rappelle à quel point les circuits secondaires du tennis sont vulnérables aux tentations de la corruption. Les joueurs, souvent en difficulté financière, peuvent être séduits par des propositions frauduleuses. Un phénomène contre lequel l’ITIA tente de lutter, en renforçant les contrôles et en imposant des sanctions exemplaires. "Ces décisions envoient un message clair : nous ne tolérerons aucune compromission de l’intégrité du sport", a déclaré l’ITIA dans son communiqué officiel.