

De la pandémie du coronavirus, nous retiendrons des moments difficiles, de beaux élans de solidarité, des applaudissements sur les balcons tous les soirs à 20h. Cette crise universelle a également été le berceau d'une stupidité révoltante et d'un racisme banalisé comme rarement, comme Daniel Dae Kim peut en témoigner. Son nom, vous le connaissez sans doute des séries Lost, Hawaii Five-0 ou de la saga Divergente. Il fait aussi partie de ceux inscrits dans la liste des victimes du Covid-19.
Quand il a choisi de s'exprimer à propos de son état de santé, Daniel Dae Kim ne pensait peut-être pas affronter tant d'inepties. "Heureusement, je n'y ai pas eu droit dans la vraie vie, pas en face à face, a-t-il précisé au New York Times. Mais quand j'ai commencé à parler du virus, je me suis exposé à la pire partie de l'humanité. Ça m'a ouvert les yeux sur quelque chose de très décourageant." Comme vous le savez peut-être, en Amérique, le président Donald Trump a renommé le coronavirus "le virus chinois" – il avait aussi préconisé l'injection de désinfectant pour s'en débarrasser, mais ceci est une autre histoire. Or, Daniel Dae Kim est américain d'origine sud-coréenne.
"Je crois fermement qu'il y a une partie de la population qui considérera toujours ceux qui ne sont pas comme eux comme des étrangers, se désole le comédien de 51 ans. C'est important que les gens sachent que ce genre de choses est déjà arrivé par le passé. Il y a ce mode de pensée, qui affirme que ceux qui oublient l'histoire sont condamnés à la répéter. J'espère qu'en en parlant publiquement, nous parviendrons à l'éviter." Côté santé, Daniel Dae Kim se porte mieux. Il a assuré que deux mois après avoir été testé positif au coronavirus, il a repris du poil de la bête et ne souffre quasiment plus d'aucun symptôme. Il a également fait un don de plasma pour aider la recherche. Sa foi en l'être humain, en revanche, reste un poil vacillante...