Juste avant que le confinement entre en vigueur en Espagne, Iñaki Urdangarin s'était vu accorder au mois de février dernier une nouvelle permission de six jours pour quitter le centre pénitentiaire de Brieva à Avila, où il a été incarcéré le 18 juin 2018 pour y purger la peine de 5 ans et 10 mois de prison ferme prononcée à son encontre à l'issue du procès de l'affaire Noos. L'époux de l'infante Cristina d'Espagne n'avait pas eu le temps d'en profiter, puisque le confinement avait été instauré le mois suivant, mais la permission en question restait acquise...
Après avoir pris son mal en patience et bouclé sa deuxième année en prison, l'ancien champion espagnol de handball a donc profité du déconfinement pour utiliser ces quelques jours de "vacances" loin de l'univers carcéral, entre le 3 et le 9 juillet 2020. Comme lors des fêtes de fin d'année 2019 et comme en février dernier, lors de ses deux précédentes permissions, c'est du côté de Vitoria, au Pays basque, dont il est originaire, qu'il a retrouvé sa famille, à commencer par sa femme. Le 8 juillet, le couple, dûment équipé de masques, était aperçu dans les rues de la capitale basque, en compagnie semble-t-il de Pablo, son fils de 19 ans, qui joue au handball en France au HBC Nantes. Juan Urdangarin, l'aîné des quatre enfants de Cristina et Iñaki, était également remarqué dans les parages, chargé d'aller chercher le pain.
Des moments précieux et de courte durée avant que le gendre du roi Juan Carlos Ier doive retourner derrière les barreaux. A un peu plus d'un tiers de sa peine effectué, Iñaki Urdangarin a demandé cette année un nouvel assouplissement de ses conditions de détention : le beau-frère du roi Felipe VI souhaitait voir son statut de détention évoluer du deuxième (régime normal avec possibilité d'obtenir des permissions de sortie jusqu'à 36 jours par an) au troisième degré, soit un régime de semi-liberté dans le cadre duquel le détenu est autorisé à quitter la prison en journée du lundi au vendredi pour aller travailler à l'extérieur et peut bénéficier de 48 jours de permission par an. Bien qu'il y soit déjà éligible (au plus tard, il bénéficiera de ce régime en mai 2021, à la moitié de sa peine d'emprisonnement), l'administration pénitentiaire le lui a refusé, mais a tout de même fait un geste en lui permettant de sortir trois jours par semaine pour continuer à oeuvrer comme bénévole auprès de personnes déficientes au foyer Don Orione à Pozuelo de Alarcón (activité qu'il a pu reprendre au début du mois de juillet) et en lui accordant un week-end de permission tous les mois. Le mari de l'infante avait tenté d'en obtenir deux par mois, mais le tribunal provincial des Baléares, qui l'a jugé et condamné, n'a pas été aussi généreux. Rendez-vous au prochain passage devant la commission...
GJ