Cette fois, plus (ou presque) d'échappatoire : Iñaki Urdangarin, mari de l'infante Cristina d'Espagne et ancienne gloire du handball espagnol tombé en disgrâce, ira bien en prison. La cour suprême a prononcé sa sentence : cinq ans et dix mois de prison ferme.
Près d'un an et demi après le verdict en première instance du tribunal de Palma de Majorque, qui avait reconnu le gendre de Juan Carlos Ier d'Espagne coupable de détournement de fonds et l'avait condamné en février 2017 à six ans et trois mois de réclusion, l'organe judiciaire suprême, saisi en appel, a confirmé ce jugement tout en minorant la peine de cinq petits mois. Une révision de la sentence justifiée par l'absence de preuve de l'implication de l'intéressé dans la falsification d'un document.
Laissé en liberté depuis le premier verdict, ce qui a suscité la colère d'une partie de l'opinion publique et notamment des opposants à la monarchie, Iñaki Urdangarin, 50 ans et père de quatre enfants avec Cristina d'Espagne, doit désormais être officiellement convoqué par le tribunal régional des Baléares en vue d'organiser son entrée en prison pour l'exécution de la peine. S'il n'existe pas de délai légalement prévu pour ce processus, la justice accorde en règle générale un laps de temps de dix jours au maximum au condamné. Le beau-frère du roi Felipe VI devrait par ailleurs pouvoir choisir son établissement pénitentiaire - "tout indique que ce sera la prison de Brieva", dans le centre du pays, note Hola!.
Potentiellement, Iñaki Urdangarin a encore deux recours envisageables : saisir la cour constitutionnelle - si celle-ci estimait la demande recevable, son examen entraînerait la suspension de l'exécution de la sentence - ou demander une grâce.
Le 17 février 2017, Iñaki Urdangarin avait été condamné à six ans et trois mois de prison ainsi qu'au versement de 512 553 euros d'amende pour détournement de fonds, malversation, fraude fiscale, trafic d'influence, escroquerie et blanchiment d'argent dans le cadre du procès de l'affaire Noos, du nom d'un organisme à but non lucratif qu'il avait présidé dans les années 2000, en charge de l'organisation d'un grand congrès touristique à Palma de Majorque. Mis en cause dans les médias puis mis en examen en 2011, il a failli entraîner dans sa chute l'infante Cristina, qui a finalement été relaxée. Depuis 2013, le couple, banni de la famille royale, vit exilé en Suisse.