Le bout du tunnel est encore loin, mais Iñaki Urdangarin entrevoit la lumière... des fêtes des fin d'année : incarcéré depuis juin 2018 au centre pénitentiaire de Brieva (province d'Avila, au nord de Madrid) à la suite de sa condamnation à cinq ans et dix mois de prison ferme pour sa culpabilité dans l'affaire de détournement de fonds de l'Institut Noos, le mari de l'infante Cristina d'Espagne a pu quitter sa cellule et les murs d'enceinte de l'établissement pour passer Noël en famille. Une permission exceptionnelle dont il n'avait pas pu bénéficier l'an passé.
Alors qu'il a acquis en septembre dernier auprès de l'administration carcérale l'autorisation de quitter la prison deux jours par semaine (les mardis et jeudis) afin d'aller travailler au foyer Hogar Don Orione, un site associatif qui accueille des adultes en état de handicap intellectuel, physique ou sensoriel nécessitant une assistance permanente, le beau-frère du roi Felipe VI n'était pas tenu de regagner sa cellule au soir du mardi 24 décembre 2019. Parti de bon matin, à 8h40, pour assurer son activité bénévole bi-hebdomadaire, Iñaki Urdangarin disposait d'une permission exceptionnelle de quatre jours, jusqu'au samedi 28 décembre même heure. Le gendre du roi Juan Carlos Ier avait en réalité demandé à disposer de sept jours de permission, maximum auquel un détenu de son degré peut prétendre (à concurrence de trente-six jours au maximum sur une année) selon le règlement pénitentiaire, mais il a dû se contenter d'un peu moins. Une fois qu'il aura purgé la moitié de sa peine, soit au second trimestre de 2021, il pourra demander à bénéficier d'un régime de semi-liberté (sous surveillance électronique), avant, l'année suivante, de pouvoir postuler à une libération conditionnelle.
En attendant, l'ancienne gloire du handball espagnol (ex-capitaine emblématique du FC Barcelone champion d'Europe et de l'équipe nationale double médaillée de bronze aux Jeux olympiques) n'a pas boudé son plaisir et s'est empressé de retrouver les siens afin de passer Noël en famille. Interrogée par l'hebdomadaire Hola!, sa mère, Claire Liebaert, s'est dite très heureuse et a confié que son fils aspirait plus que tout à savourer la "tranquillité" de ces quelques journées chez lui, hors de la prison.
En fin de journée mardi 24, au terme de sa journée de travail, Iñaki est ainsi arrivé à Vitoria, sa ville natale, au Pays basque, en compagnie de sa famille : sa femme l'infante Cristina était au volant d'un van Mercedes aux vitres teintées avec l'aîné de leurs quatre enfants, Juan Valentin (20 ans), sur le siège passager, tandis qu'il se trouvait à l'arrière en compagnie de Pablo (19 ans, rentré de Nantes, où il joue au handball), Miguel (17 ans) et Irene (14 ans). Le lendemain matin, toute la petite famille était de sortie pour la messe de Noël, sans précaution particulière malgré la présence inévitable de quelques photographes de presse. Main dans la main avec son épouse (ce qui devrait achever de démentir la rumeur d'un hypothétique divorce qui a un temps eu cours), échangeant de tendres regards, complice avec ses grands garçons et en présence de sa mère, Iñaki Urdangarin profitait du bonheur simple de se promener au soleil et de respirer l'air frais avec ceux qui sont chers à son coeur et dont il est privé. Après l'office, plutôt que de s'éclipser, le clan est même allé s'offrir un moment de convivialité dans un café voisin. Le temps file, il ne restait déjà plus que 72 heures...