C’est un petit coup dur qui risque de surmotiver Loïs Boisson plutôt que de la décourager. La jeune française de 22 ans s’attendait peut-être à recevoir une fameuse wild-card de la part de l’organisation de Wimbledon pour cette édition 2025, mais il n’en a rien été. Après un fantastique parcours à Roland-Garros et une demi-finale pour sa première participation, la Dijonnaise, qui a levé le voile sur ses projets après avoir remporté 690 000 euros de gain, va donc devoir en passer par les qualifications du tournoi du Grand Chelem londonien pour accéder au tournoi final.
Une petite contrariété qui ne va certainement pas trop perturber celle qui en l’espace d’un tournoi est devenue la numéro un française. La sensation de Roland-Garros, qui a répondu aux remarques sur son physique récemment, sait en tout cas qu’elle peut compter sur un entourage de qualité, à commencer par son entraîneur Florian Reynet. Ancien joueur classé dans les 300 meilleurs mondiaux chez les hommes, le Lyonnais a un rôle clé dans la préparation de la joueuse de tennis et cette dernière en est parfaitement consciente. Dans le documentaire Loïs Boisson : Résilience, qui vient de sortir sur Prime Video, elle explique son importance lors de sa grosse blessure survenue l’an dernier. Victime d’une rupture du ligament du genou gauche, elle a dû mettre un terme à sa saison précocement avant de revenir très fort cette année.
“J’ai gardé la même équipe qu’avant de me blesser. Elle est bien soudée, quand tu vis une période comme ça, ça te soude. Tout le monde croyait en moi malgré ce qu’il s’est passé et ça m’a énormément aidée”, raconte celle pour qui France Télévisions a pris une décision forte au dernier moment à Roland-Garros, avant d’évoquer Florian Reynet : “Flo est resté à mes côtés et au final, les 5 premiers mois j’ai pas joué, mais il venait chez moi, on passait des moments avec mon prépa(rateur physique).”
Un entraîneur dédié à sa joueuse et qui a toujours cru en elle puisqu’il la suit “depuis le début des années 2020”, comme le rappelle Le Parisien. Ancien joueur de très bon niveau, Florian Reynet a commencé le tennis lorsqu’il était enfant avec son père avant de se lancer dans une carrière professionnelle. “Son meilleur classement à l’ATP reste une 273e place, atteinte en avril 2011 alors qu’il évoluait principalement sur le circuit Future et le circuit Challenger”, rappellent nos confrères, avant d’expliquer qu’il se tourne ensuite rapidement vers une carrière d’entraîneur “en devenant le sparring-partner de Caroline Garcia”. Homme réputé comme “très discret”, le Lyonnais pratique l’Hyrox, “une discipline devenue très populaire mêlant exercices de fitness et course à pied” à haut niveau, comme il le montre sur ses réseaux sociaux.