La polémique enfle outre-Manche... Alors que l'Angleterre est toujours sous le choc après le terrible meurtre d'un soldat en pleine rue à Londres, David Cameron s'est envolé pour Ibiza avec son épouse Samantha et leurs trois enfants. Une petite semaine de vacances sous le soleil espagnol qui est loin de faire l'unanimité dans son pays, où le Premier ministre est la cible de nombreuses critiques l'accusant d'avoir abandonné le pays à un moment critique.
C'est samedi 25 mai, soit trois jours après le meurtre du militaire Lee Rigby, en plein après-midi, que David Cameron avec sa femme Samantha (42 ans) et leurs trois enfants Nancy (9 ans), Elwen (7 ans) et Florence (2 ans) se sont envolés pour Ibiza en Espagne. Une petite escapade qui n'a pas tardé à faire la une en Angleterre, puisque dès le lendemain, des photos du couple, tout sourire en train de profiter d'un petit déjeuner au bord de la plage, dans un véritable décor de carte postale, on été dévoilées. Une série de clichés qui n'a pas tardé à faire couler de l'encre, notamment au sein de la classe politique anglaise et sur les réseaux sociaux. "Pendant que le pays tente de gérer l'atroce crime de Woolwich cette semaine et que l'enquête poursuit son cours, il s'est envolé pour Ibiza. Le peuple mérite mieux de la part du Premier ministre", a ainsi déploré au Sun Sarah Champion, du Labour Party.
En Angleterre, David Cameron a pourtant trouvé un soutien inattendu au sein de son Parti conservateur, en la personne de Nadine Dorries, pourtant habituée à le critiquer. Cette dernière a jugé ces critiques "ridicules". "On a internet, des smartphones. Je pense que David Cameron pourrait même revenir à Londres d'Ibiza plus vite que s'il était à Cornwall", a-t-elle déclaré sur Sky News, enthousiaste à l'idée d'avoir un Premier ministre de "retour en forme" après ces vacances.
David Cameron, qui avait reconnu par le passé que sa femme insistait pour que la petite famille parte, s'accorde régulièrement des vacances et a fait savoir via le porte-parole du 10 Downing Street qu'il "dirigeait" toujours le pays. Dès le lendemain du terrible meurtre de Lee Rigby, poignardé par deux hommes au discours d'extrémistes islamistes, Michael Adebolajo, 28 ans, et Michael Adebowale, 22 ans, aujourd'hui arrêtés, David Cameron avait présidé une réunion de crise. "Ce n'était pas seulement une attaque contre la Grande-Bretagne et le mode de vie britannique. C'était aussi une trahison de l'Islam et des communautés musulmanes qui apportent tant à notre pays. Rien dans l'Islam ne justifie un tel acte épouvantable", avait alors déclaré le Premier ministre.