Le chemin est encore long pour que l'acceptation des personnes transgenres soit totale dans la société et ce n'est pas l'histoire qu'est en train de vivre l'équipe de fléchettes des Pays-Bas qui va arranger les choses. Dans ce sport très populaire dans les pays du Nord, à l'image du Royaume-Uni où la discipline concurrence le football, plusieurs nations possèdent leurs propres équipes nationales. Ce lundi 25 mars, la fédération néerlandaise de fléchettes a annoncé le départ de deux joueuses, confirmant au passage que la présence d'une coéquipière transgenre en était la raison.
Les deux joueuses en question, Anca Zijlstra et Aileen de Graaf, avaient annoncé quelques jour plus tôt sur leurs réseaux sociaux leur départ de la sélection nationale, ne souhaitant pas être associées à la 6ème joueuse mondiale et femme transgenre, Noa-Lynn van Leuven. "La raison est qu'elles ne veulent pas jouer dans l'équipe néerlandaise avec une personne transgenre", a déclaré la fédération nééerlandais, qui indique "regretter" la décision de ses deux joueuses et affirme au passage que la joueuse transgenre "répond à toutes les exigences", ce qui la rend donc parfaitement éligible à concourir.
De leurs côtés, les deux femmes ne l'entendent pas de cette oreille et ne se sentaient pas de poursuivre l'aventure aux côtés de Noa-Lynn van Leuven. "Au moment où vous avez honte de jouer pour l'équipe néerlandaise parce qu'un homme biologique joue pour l'équipe féminine, il est temps de partir (...) Je crois que le sport devrait bénéficier de conditions de jeu égales et équitables, qui devraient être utilisées et acceptées en bonne conscience", a déclaré Anca Zijlstra sur Facebook, pour justifier sa décision.
De son côté, Noa-Lynn van Leuven ne souhaite pas rentrer dans la polémique même si toute cette affaire lui fait de la peine. "Je ne ressens pas vraiment le besoin d'approfondir ce sujet. C'était leur choix et pas le mien. Ce qui est triste dans cette affaire, c'est que beaucoup de gens oublient que je suis aussi un être humain", a-t-elle déclaré à la chaîne publique néerlandaise NOS.