
“Le livre, c’était avant tout pour laisser une trace à mes enfants, qu’ils sachent qui je suis, mon parcours, ma construction. Forcément, ça passait aussi par ma vie privée et ma relation avec Camille”, explique Sonia Bompastor lorsqu’on lui demande les raisons qui l’ont poussée à dévoiler la vérité. Cette vérité c'est celle qui concerne l’histoire d’amour qu’elle vit depuis trois ans maintenant avec son ancienne coéquipière en équipe de France de football féminine, Camille Abily. C’est au travers d’un livre, Une vie de foot (Arthaud, 2025), que la légende des Bleues, qui compte 156 sélections avec la tunique tricolore, a décidé d’évoquer cette histoire d’amour avec celle qu’elle a connue lorsqu’elles jouaient toutes les deux à l’Olympique lyonnais, le meilleur club féminin français.
“On a toujours été très discrètes, et ce n’était pas quelque chose que je voulais mettre en avant. Mais écrire un livre sans en parler aurait été impossible, c’est une partie trop importante de ma vie. À partir du moment où je me lançais, il fallait aller au bout, même si, encore aujourd’hui, ce n’est pas un sujet sur lequel je suis totalement à l’aise”, précise Sonia Bompastor, dans une interview accordée au Parisien ce mercredi 19 février. En couple depuis 13 ans avec Camille Abily, les deux anciennes joueuses sont désormais mères de 4 enfants, mais celle qui est désormais entraîneure de Chelsea a mis très longtemps avant d’en parler à ses proches, attendant d’être enceinte de son premier enfant pour le dire. “On ne pouvait pas attendre plus longtemps. Il m’a fallu plusieurs jours pour que quelques mots arrivent à sortir de ma gorge. Dans ma famille, il y a toujours eu une grande pudeur”, indique la sportive de 44 ans.
Finalement, tout s’est bien passé pour Sonia Bompastor, tombée sur une famille et des parents compréhensifs, ce qui a également été le cas pour sa compagne. “Je me souviens quand Camille l’annonce à sa famille. Ils l’ont défoncée en lui disant : ‘On avait l’impression que tu allais nous annoncer que tu avais un cancer !’ Et c’est vrai, on se met dans des états… On s’imagine le pire, alors qu’en réalité, ça ne se passe pas du tout comme on l’avait redouté. On s’est fait toute une montagne pour rien”, évoque-t-elle, avant de conclure joliment : “Quand ta famille t’aime vraiment, elle accepte simplement ton bonheur.”
L’interview de Sonia Bompastor est à retrouver en intégralité sur le site du Parisien.