Au lendemain de son audition au Sénat, dans le cadre de la commission d'enquête pour l'évaluation des politiques publiques dans leur gestion de la crise du coronavirus, Didier Raoult était l'invité de Darius Rochebin sur LCI, le 16 septembre 2020. Un entretien durant lequel le directeur de l'Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille a été interrogé sur sa "mégalomanie". Des questions qui n'ont pas manqué de faire réagir le sulfureux professeur.
Dans le cadre de ses recherches, Didier Raoult aurait pour habitude de nommer certaines bactéries des "Raoulties". Le microbiologiste aurait même des bustes à son effigie dans son jardin... Interrogé sur le sujet, c'est quelque peu piqué que le principal intéressé a répondu : "Ma vie privée ne vous regarde pas. Deuxièmement, sachez une chose... C'est encore une bêtise, c'est de la médisance. On n'a pas le droit de donner son nom à une bactérie, ça n'existe pas, c'est interdit par la nomenclature. C'est une réponse à votre question, c'est idiot." Pour ce qui est des bustes, le mari de la psychiatre Natacha Caïn-Raoult reste sur la défensive : "Ça ne vous regarde pas ! Je ne suis pas là pour parler de ma vie privée." Pour Didier Raoult, des mégalomanes "sont des gens qui prétendent être plus grands que ce qu'ils sont" : "Moi je ne prétends rien du tout. C'est les gens qui me prêtent..."
Mardi au Sénat, le professeur connu pour sa défense de l'hydroxychloroquine dans le traitement contre le coronavirus s'est défendu sur sa politique de tests de l'IHU dès de début de l'épidémie et réaffirmé l'efficacité de l'hydroxychloroquine, démentie par un grand nombre d'études. Comme l'a rapporté l'AFP, Didier Raoult s'est dit "extraordinairement surpris" par l'ampleur des mises en garde contre les effets secondaires de ce médicament, un dérivé de la chloroquine habituellement utilisé pour traiter des maladies auto-immunes. Le chercheur a notamment justifié l'importance de "donner de l'espoir" par "l'effet placebo" que cela peut créer chez les patients.