Depuis le 8 juillet dernier, le petit Emile, jeune garçon de 2 ans et demi, est porté disparu dans le hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ce lundi 31 juillet, les enquêteurs ont repris les fouilles en étendant le périmètre au-delà des cinq kilomètres précédemment établis à renfort d'équipes cynophiles et de drones. Invité au micro de RTL, François Daoust, ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), s'est exprimé sur l'enquête.
Pour l'expert, aucune hypothèse n'est à écarter dans la disparition du petit Emile. "Une attaque d'animal, ça peut arriver mais en l'espèce si on pense à un loup, à un chien ou autre, ça laisse des traces sur le terrain et non pas un grand vide tel qu'on a actuellement", a-t-il affirmé avant de poursuivre : "Un chien, ça mord, un loup, ça mord, un enfant attaqué saignerait et laisserait des traces très conséquentes sur le terrain."
Dans le cas où l'enfant aurait quitté le domicile de son plein gré, on prend en compte "la capacité physique d'un enfant de deux ans à marcher en ligne droite à partir du moment où il est libre de ses mouvements."
Parmi les autres possibilités, les enquêteurs explorent désormais des zones trop difficiles d'accès jusqu'à présent. "Si l'enfant était tombé dans un ruisseau ou dans un talweg qui a été arrosé, il faudrait alors aller dans une zone au-delà car le corps aura pu être transporté naturellement", a relevé François Daoust. Dans le cas où ces nouvelles recherches n'aboutiraient pas, des études supplémentaires seront menées afin de vérifier s'il n'y a pas eu de "trous dans la raquette". Savoir donc si ce qui a été inspecté par les chiens spécialisés en recherche de corps et ce que la cartographie du drone a donné couvre bien toute la zone de recherche. De plus, les enquêteurs devraient auditionner l'ensemble des personnes dont le téléphone a borné dans la zone le jour de la disparition.