Une prise de poste qui commence plutôt mal... Le 31 mai dernier, alors qu'elle venait d'être nommée responsable de la sécurité à Matignon, la préfète chargée de la protection d'Elisabeth Borne aurait, selon le magazine Closer, négligemment posé son téléphone professionnel sur la banquette d'un restaurant où elle dînait, dans le 19e arrondissement parisien.
Un téléphone qui n'a pas tardé à finir dans la poche d'un voleur, qui n'a sans doute eu aucun mal à l'embarquer alors qu'il contenait des infos de la plus haute importance et notamment... le numéro de téléphone de nombreux ministres et même celui du président, Emmanuel Macron. Très sensible, le dossier a été immédiatement traité par la police qui a réussi à géolocaliser le voleur, grâce au téléphone que celui-ci avait jeté rapidement, ne gardant que la carte SIM et ses infos si précieuses.
Le jeune chapardeur devra passer devant le juge dans peu de temps, mais a été remis en liberté en attente du procès. Une mésaventure qui se termine bien, pour la préfète en poste aux côtés d'Elisabeth Borne (une première ministre très accro à la vapote...), mais qui aurait pu avoir bien plus de conséquences : le matin même, celle-ci avait notamment fait une réunion avec Gérald Darmanin sur les questions de sécurité intérieure, échangeant sans doute des informations destinées à rester discrètes.
A quelques jours des élections législatives, qui se dérouleront ce dimanche 12 juin - puis le 19 - et pourraient entraîner un changement de gouvernement (si le parti d'Emmanuel Macron n'obtenait pas la majorité à l'Assemblée au profit de Nupes, menée par Jean-Luc Mélenchon), tous les ministres sont en tout cas en campagne. Et notamment la Première ministre : deuxième femme à être nommée à ce poste (après Edith Cresson), l'ancienne préfète de Poitou-Charentes avait livré un joli discours lors de la passation de pouvoir avec Jean Castex. "Je dédie cette nomination à toutes les petites filles pour leur dire 'allez au bout de vos rêves' et rien ne doit freiner le combat pour la place des femmes dans notre société", avait-elle déclaré. Chaleureusement félicitée par son prédécesseur, elle avait ensuite constitué un gouvernement dans les jours qui avaient suivi.