L'image prête à sourire : la ministre du Travail Elisabeth Borne a été remarquée à plusieurs reprises en train de vapoter à l'intérieur de l'Assemblée nationale. Des images qui ont été montrées sur la chaîne Public Sénat et relayée sur les réseaux sociaux. Au mois de novembre 2021, c'est la chronique "Vendredi Canap" de l'émission Quotidien qui avait pointé du doigt la femme politique de 60 ans en train d'utiliser discrètement, mais pas assez, sa vapote. Une question se pose alors, a-t-on le droit de faire cela au sein de l'Hémicycle ?
La rubrique "Check News" de Libération a répondu à la question : "Sur son site qu'il est bien interdit de fumer et de vapoter sur les lieux de travail fermés et couverts à usage collectif. Cette interdiction est bien explicitée dans l'article L3513-6 du code de la santé public."
Que risque donc la ministre, pris sur le fait accompli devant les caméras ? Les deux institutions, l'Assemblée nationale et le Sénat ont confirmé que cela était interdit et qu'elle risque une "contravention de troisième classe" - une amende forfaitaire de 68 euros - comme tout autre membre du gouvernement ou bien élu qui utilise une cigarette électronique dans ces lieux.
Une mauvaise idée pour l'exemple qu'elle donne, pour son porte-monnaie si elle est sanctionnée et pour sa santé qu'elle doit préserver, elle qui a été bien affaiblie après avoir été testée positive à la Covid-19 il y a un an. Dans les colonnes du Parisien, elle s'était confiée sur la maladie : "J'ai eu l'impression de cumuler plusieurs maladies (...) Le plus dur est derrière moi, mais je vais avoir besoin d'un certain temps pour récupérer une forme olympique. (...) Pourtant je suis quelqu'un de sportif et je mène une vie saine."