
La France a retenu son souffle en apprenant que les grands-parents du petit Emilie, disparu au Haut-Vernet en juillet 2023 alors qu’il était sous leur surveillance, étaient placés en garde à vue avec deux de leurs enfants dans le cadre de l’enquête sur la mort de leur petit-fils pour homicide et recel de cadavre. Après 48 heures d’auditions au cours desquelles ils ont été mis face à des incohérences de récit, le couple et les enfants ont été relâchés.
Dans son édition du jeudi 27 mars, Le Parisien s’intéresse à la fratrie de Marie, la maman d’Émile. Aperçue au côté de son mari Colomban aux obsèques de leur fils en février dernier, elle est l’aînée d'une tribu de 10 enfants parmi lesquels Bathilde, Marthe, Cassien, Maximin, Victor, Jeanne, Urbain, Madeleine et Césaire. Des oncles et tantes que le petit Émile, proche en âge avec les derniers, côtoyait régulièrement et parmi lesquels il détonnait par son comportement.
Philippe Vedovini, le grand-père qui envisageait d’épouser une carrière religieuse, est depuis le début de l’affaire décrit comme un homme autoritaire et très à cheval sur les traditions. Son profil a d’ailleurs intéressé les enquêteurs puisqu’en tant qu’ancien moine de l’institution religieuse Riaumont, il fut éclaboussé par le scandale autour des violences dénoncées par d’anciens pensionnaires. “Je me rappelle qu’il n’avait aucun scrupule à frapper des élèves, quel que soit leur âge. Il n’a jamais cherché à me frapper personnellement, mais je l’ai vu sans prendre à d’autres. Je me demande comment certains ne sont pas tombés à terre avec les raclées qu’il mettait” a indiqué l’un d’entre eux au Parisien.
Philippe Vedovini aurait-il pu s’en prendre à son petit-fils Émile, décrit comme à part du clan par un habitant du Haut-Vernet l’an dernier, lui qui semblait vouloir faire régner la discipline au sein du clan ? “Dans cette famille où tous les enfants avaient l’air de filer bien droit, Emilie avait un côté un peu rock, indocile, pas encore formaté par l’éducation religieuse tradi” indiquait une source. Si les gardes à vue ne semblent pas avoir permis de résoudre l’enquête, plusieurs éléments ont été saisis au domicile des grands-parents situé dans la commune de La Bouilladisse dans les Bouches-du-Rhône afin d’être analysés par les scientifiques. Une chose semble néanmoins certaine : Emile n’a pas pu disparaître seul, renforçant ainsi la thèse de l’intervention d’une tierce personne. Reste à savoir laquelle…