
Après 47 heures de garde à vue, Philippe Vedovini, le grand-père du petit Émile, a été libéré sans poursuites, jeudi 27 mars, mais pourra-t-il retrouver une vie normale ? Jeudi 27 mars, son avocate, Me Isabelle Colombani, a exprimé son inquiétude auprès du Point face à la pression médiatique subie par son client. Elle dénonce ainsi "le doigt accusateur" qui s'est rapidement pointé sur lui. Philippe Vedovini, ainsi que sa femme, son fils et sa fille, avaient été placés en garde à vue le 25 mars dans le cadre d'une enquête pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre" suite à la disparition d'Émile en juillet 2023.
Si les enquêteurs se concentrent sur la possible intervention d'un tiers dans cette affaire, comme l'a confirmé Jean-Luc Blachon, procureur de la République d'Aix-en-Provence, la piste familiale n'est pas totalement “fermée”. Cette situation aurait rendu la vie quotidienne de Philippe Vedovini particulièrement difficile. "Il va être compliqué pour lui de reprendre une vie courante après ces torrents de boue, après avoir été jeté en pâture", a confié Me Colombani.

Certains témoignages compliquent encore la situation pour Philippe Vedovini. Décrit tantôt comme charismatique et jovial, il est également présenté sous un jour plus sombre, notamment par ceux qui évoquent son autorité stricte et parfois sévère avec ses enfants. "On parle de gestes violents", a rapporté un journaliste de Paris Match qui mentionne des fessées données "avec l’intention de faire mal". Ces accusations, non prouvées, alimentent l'image controversée du grand-père. Malgré tout, Philippe Vedovini reste, aux yeux de son avocate, un homme marqué par cette épreuve. Elle a rappelé dans un entretien accordé à BFMTV, vendredi 28 mars, qu'au-delà de sa propre garde à vue, le fait de savoir sa famille également concernée a été un fardeau pour lui. "Une garde à vue [...] c'est très violent. Le plus dur pour lui était de savoir que ses enfants subissaient ce traitement", a-t-elle déclaré.
Interrogée par nos confrères sur l'hypothèse privilégiée par la famille concernant la disparition d'Émile, Me Colombani a affirmé que celle-ci s’oriente depuis le début vers un accident de la route. Selon la famille qu'elle représente, l’enfant pourrait avoir été heurté par un véhicule dont le conducteur, paniqué, aurait choisi de dissimuler l’incident plutôt que d’en assumer les conséquences. "C'était vraiment la première idée qu'on nous avions eu et l’idée que nous avons toujours aujourd'hui", a-t-elle ajouté.