Voilà maintenant trois semaines qu'Emmanuel et Brigitte Macron se trouvent dans le Var. Au Fort de Brégançon depuis le 29 juillet avec son épouse, le président de la République s'est montré extrêmement discret pour ces vacances très studieuses qui ont été marquées par la présence des enfants et petits-enfants de Brigitte Macron. Emmanuel Macron a profité de cette parenthèse dans le palais d'été des présidents pour s'offrir des sorties en mer à jet-skis mais aussi pour déguster une glace au Lavandou, sortie en famille qui avait été immortalisée.
Tous les étés, le chef de l'Etat assure un grand rendez-vous qui le fait sortir du Fort de Brégançon : la célébration de l'anniversaire de la libération de la ville de Bormes-les-Mimosas. Cette année encore, c'est accompagné de son épouse qu'Emmanuel Macron s'est rendu dans la magnifique village classé situé en hauteur. Jeudi 17 août, la première dame a présenté un teint hâlé face aux journalistes et aux milliers de spectateurs, tout comme son mari. L'ancienne professeure de lettres et de théâtre a opté pour un tailleur blanc qui faisait encore plus ressortir son bronzage. Brigitte Macron avait ses cheveux blonds détachés.
Cette sortie du couple présidentiel à Bormes-les-Mimosas est toujours un rendez-vous très attendu par les habitants de la région mais aussi par les nombreux touristes en vacances dans la région. Comme toujours, Emmanuel et Brigitte Macron, entourés de plusieurs gardes du corps évidemment, se sont prêtés au jeu du bain de foule avec allégresse. La première dame et son époux sont allés au contact du public pour prendre des photos. Un sacré souvenir de vacances pour les badauds !
Lors de ce contact avec la foule, le président de la République, a également été interpellé sur la situation à l'hôpital. "Les urgences, c'est toujours une catastrophe", lui a-t-elle lancé. "On ne lâche pas le combat", a répondu le chef de l'Etat. Un homme l'a ensuite interrogé sur "les lois bioéthiques qui viennent": "ne perdez jamais le sens sacré de la vie". "Ne vous inquiétez pas", a répondu Emmanuel Macron, qui entend présenter un projet de loi sur la fin de vie dans les prochaines semaines.
Dans une allocution qui a duré treize minutes, Emmanuel Macron a rendu hommage aux jeunes ayant participé au débarquement de Provence, "prêts à mourir pour la liberté collective", avant d'évoquer la jeunesse française de 2023. "Il y a dans nos jeunes un appétit de liberté, un idéalisme qui se cherchent parfois. Et auquel nous devons répondre. Sans quoi, parfois, cette aspiration noble se retourne contre elle-même et sape les fondations de cette nation de liberté, d'égalité et de fraternité initiée en 1789", a déclaré le président de la République. "Hors de ce champ commun prospèrent la division, la désunion, qui pave la voie du chaos et de l'injustice", a-t-il ajouté.
Les jeunes libérateurs de 1944 "nous ont montré (qu') exercer sa liberté", "ça n'est pas une frénésie de transgression, ça n'est pas une fièvre de renverser les interdits. C'est d'abord et avant tout une volonté maitrisée et forte, capable d'assumer les contraintes qu'elle se choisit", a également déclaré le chef de l'État. "Et cette liberté là, qui n'existe que parce qu'elle est toujours et d'abord collective, les droits qui s'ensuivent qui ne sont là que parce qu'il y avait d'abord des devoirs, c'est ce dont nous devons nourrir nos jeunes générations", a-t-il ajouté.
La mort de Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier le 27 juin à Nanterre, a été suivie de plusieurs nuits d'émeutes urbaines dans de nombreuses villes en France. Le chef de l'État avait alors souligné le besoin de restaurer l'autorité dans le pays. Le président n'a fait aucune autre allusion à la situation politique lors de cette cérémonie protocolaire devenue un passage obligé des étés présidentiels, précédant de quelques jours le conseil des ministres de reprise.