EXCLU Personne n’est au courant mais un finaliste de Koh-Lanta 2024 est rentré complètement déboussolé

Ils étaient 24 sur la ligne de départ de Koh-Lanta, La Tribu maudite. Et à la fin, il n'y a qu'un seul gagnant : Thibault ! A ses cotés, Charlotte, qui a remporté l'épreuve des poteaux et n'a pas démérité tout le long de son aventure. Auprès de Purepeople, la charmante jeune femme de 28 ans se livre sur cette expérience incroyable à l'autre bout du monde. L'occasion pour la Belge de révéler avoir vécu un retour à la réalité pour le moins violent.

Comment résumez-vous votre aventure ?

Extraordinaire, fantastique, mémorable… Je retiens surtout une belle remontada !

Que représente l’épreuve des poteaux pour vous ?

Pour moi, c’est la plus belle épreuve. Et puis, c’est la seule que je connaissais quand on me parlait de Koh-Lanta il y a encore un an, la seule qui résonnait dans ma tête. C’est mythique, l’épreuve la plus importante.

Dans quel état d’esprit étiez-vous avant de la disputer ?

C’était la seule épreuve que j’étais sûre de gagner. J’étais confiante à fond, je savais que j’allais adorer ce moment et j’étais impatiente de le vivre. 

Pourquoi étiez-vous si sûre de vous ?

Ça fait quand même 5 ans que je pratique la boxe thaï. Exemple tout bête : ça fait autant de temps que je me lève tous les jours en fermant les yeux, sur un pied puis sur l’autre. Je travaille mon équilibre une demie heure par jour, sinon je ne le fais pas du tout. Dans ma vie de tous les jours, mon équilibre est vraiment super bon. Je pense que c’était une épreuve faite pour moi.

Lorsque, plus tôt dans la journée, Thibault évoque l’idée que le gagnant choisisse le deuxième, vous ne semblez pas convaincue… Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?

Cette idée, je l’avais déjà au début. Quand Thibault a dit ça, j’ai réagi ainsi car je me suis surtout dit, en riant : “Mais ils sont encore dans des stratégies nulles ? S’ils pensent que je vais les croire…” Ca me faisait plus rire qu’autre chose parce qu’il n’y avait plus de stratégie à avoir, c’était chacun pour soi et chacun était libre de choisir qui il voulait. De mon côté, je savais que, peu importe lequel gagnait, il me choisirait parce qu’ils pensaient avoir plus de chances de gagner contre moi. Et pour moi, ça aurait été beaucoup trop dur de les départager, donc je savais que je prendrai le deuxième.

Votre aventure a clairement basculé lorsque vous avez entendu votre maman. Quelle relation entretenez-vous toutes les deux ?

On a une relation très proche, très fusionnelle, très chouette. On partage beaucoup de choses. C’est comme ma meilleure amie. 

Koh-Lanta y a changé quelque chose ?

Pas vraiment. Autant elle m’a beaucoup manquée sur place, je voulais la voir tout le temps et c’était difficile. Je m’étais même dit qu’en rentrant, j’irai la voir tous les jours. Mais en fait, ma vie a repris. Bon, je l’appelle tous les jours comme avant mais je ne passe pas forcément plus de temps avec elle. Ce manque énorme, je le ressentais parce que j’étais à Koh-Lanta. Notre relation est la même qu’avant. Sauf que maintenant, je sais qu’elle est fière de moi. Là j’en suis sûre, elle l’a dit (rires) !

Que vous a-t-elle dit après la finale ?

Pour être honnête, on n’a même pas encore parlé ! Je suis dans l’effervescence là !J’essaye de profiter de tous les aventuriers pour l’instant. Je pense qu’avec ma maman, il faudra qu’on prenne un moment dans le train pour vraiment s’expliquer.

Dans l’émission, vous évoquez aussi votre papa disparu. Avez-vous aujourd’hui des liens avec votre famille paternelle ?

Quand tout ça s’est passé, je suis rentrée dans cette famille tout de suite. Donc les liens, je les ai créés on va dire. Et maintenant j’ai mes cousines, ce sont les filles des frères de mon papa, qui me parlent souvent, me soutiennent. Mais ça reste très dur pour moi d’entretenir ces liens parce que ça me rappelle forcément le manque. C’est compliqué. 

Comment s’est déroulé le retour à la réalité ?

C’était compliqué. Le plus dur, c’est de ne pas pouvoir en parler, d'être dans un monde complètement à part et que personne ne soit au courant, que l’on doive tout garder pour nous. C’est super dur. Entre les poteaux et le retour, il n’y a pas beaucoup de temps. On est dans un avion, il y a du monde, du bruit, des interactions sociales alors que 24 heures plus tôt, on était sur un poteau dans une autre vie. C’était un choc super compliqué pour moi. J’avais l’impression d’être encore dans l’aventure. Quand je suis rentrée en Belgique, j’avais l’impression qu’il y avait des caméras partout. J’ouvrais des portes, j’avais l’impression que j’allais devoir répondre à des interviews. J’ai vraiment eu du mal à me remettre dans la vraie vie. Toutes ces interactions, notamment sur le téléphone, ont été difficiles aussi : je ne savais plus écouter un message. Dans Koh-Lanta, l’air de rien, on est libéré de tout ça. Notre seul problème, c’est de manger. C’est dur, mais dans les faits c’est incroyable.

Quel a été votre premier geste au retour ?

La première chose, c’est manger. Je n’ai d’ailleurs fait que ça. J’ai fait une crise d’angoisse dans un supermarché. Je me remplissais tout le temps. Je devais tout le temps avoir de la nourriture sur moi. A un moment donné, je n’en avais pas et j’ai fait une crise d’angoisse parce que j’avais peur d’avoir faim et de ne pas pouvoir manger. J’ai vraiment été traumatisée. Donc dans mes poches, dans mes sacs, j’avais de la nourriture partout. Au fil du temps, ça s’est calmé. Je pense que j’ai mis deux, trois mois à retrouver un rythme normal. Après, avec la boxe, j’avais déjà plein de soucis alimentaires avant. C’est un sport où on fait beaucoup de diet, du coup je fais le yoyo tout le temps. Je me suis sentie mieux au moment où j’ai accepté, j’ai arrêté de me prendre la tête. J’étais beaucoup jugée, on me disait que ce n’était pas bon, que je devais faire attention. Je me privais alors pour ensuite manger chez moi. A un moment, j’ai dit stop : “Je mange si j’ai envie de manger, vous n’avez pas vécu ce que j’ai vécu donc laissez-moi tranquille !”

Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis Koh-Lanta ?

Voir qu’un être humain peut survivre dans un milieu hostile avec rien m’a fait réaliser qu’on est sur matérialisé. Là-bas, on dormait sur une plage déserte sans rien. Aujourd’hui, si ma couette ne me couvre pas les pieds je ne pourrais pas fermer les yeux. C’est valable pour une bague, un élastique et tout un tas d’objets. On nous crée des gadgets alors qu’on sait très bien vivre sans. Je me flagelle moi-même car je suis la première à tomber dedans.

Quels sont vos projets ?

Être heureuse ! J’ai toujours les mêmes projets : me lever le matin en me demandant quel défi je vais relever aujourd’hui et toujours m’endormir le soir en me demandant si j’ai bien profité des 24 heures que la vie m’a offertes, parce qu’elles sont précieuses. Et en projets concrets, je vais faire le Marathon des Sables pour mon association, un ultra-trail, je vais traverser les Alpes. Donc cette année c’est complet, je n’ai plus de place (rires). C’était important pour moi de me lancer des défis le plus vite possible après Koh-Lanta pour ne pas sombrer dans une monotonie en me disant que ma vie était nulle.

Seriez-vous partante pour un Koh-Lanta All Stars ?

Bien sûr ! Je pense que ce serait hyper dur mais je ne pourrais pas dire non si on me le propose. J’espère faire face à Thibault !

Contenu exclusif ne pouvant être repris sans la mention Purepeople.