Dans une interview pour Libération en 2021, Fabrice Drouelle se confiait comme rarement sur sa vie professionnelle et sa vie privée. A l'époque, son émission Affaires sensibles était le programme historico-culturel le plus podcasté de France, selon Médiamétrie. Et en trois ans, les choses n'ont pas bien changé. La popularité de l'une des voix les plus écoutées de France n'a pas été mise à mal. Bien au contraire. "Mon conseiller EDF me reconnaît au téléphone", confiait le célèbre animateur il y a quelques mois au magazine Vanity Fair. Un succès intemporel qui transporte les auditeurs depuis de nombreuses années. "Le lundi, sa voix nous guide dans les méandres d'une grave crise diplomatique. Le lendemain, elle nous transporte dans une campagne reculée où sévissait un tueur psychopathe. Un autre jour encore, elle nous ramène à ce jour où des violences policières ont embrasé la France", expliquait si bien le magazine.
Lorsqu'il recevait le quotidien, c'est dans son appartement cossu du 16e arrondissement de Paris que l'homme avait souhaité accueillir les journalistes qui l'interrogeaient. Un lieu prisé de la capitale puisqu'il est connu pour accueillir le plus grand nombre d'ambassades et de consulats. Cet arrondissement est aussi notoire pour être le refuge d'une population plutôt aisée et également le plus vert en comptant les centaines d'hectares du bois de Boulogne. Un lieu où semble s'épanouir celui qui refusait alors de dire son salaire à Libération. Pourtant, il admettait vivre sa "meilleure vie". Un état d'esprit et un milieu social qui doit grandement le changer de son enfance dans le Calvados. N'ayant jamais connu son père, ce benjamin de quatre enfants a perdu sa mère lorsqu'il avait 13 ans. Il s'est ensuite installé à Valence, dans la Drôme, chez son grand frère.
Dans Vanity Fair, trois ans après cet entretien, Fabrice Drouelle affirmait ne plus recevoir personne chez lui. En effet, ce dernier avait été dépeint par le quotidien comme un "égotique attachant" qui stockait ses clubs de golf dans l'entrée de son splendide bien du 16e arrondissement de la capitale, celui réservé aux gens aisés. "Le besoin de reconnaissance, ça vous fait faire n'importe quoi. Mais aujourd'hui je suis en paix. Mon ego est bien nourri", racontait-il au magazine à propos de cette mésaventure.