Un peu moins de deux ans après son élection, le changement est toujours d'actualité pour François Hollande. Avant de quitter la première dame Valérie Trierweiler, le président a en effet décidé en octobre dernier de confier la résidence varoise du fort de Brégançon au Centre des monuments nationaux (CMN). Et grande première, la résidence habitée par les chefs d'État français sera en partie bientôt ouverte au public, comme nous l'apprend Le Figaro.
Vous avez toujours rêvé de découvrir la fameuse résidence du fort de Brégançon ? Ce sera peut-être possible au printemps prochain puisque le CMN, qui gère 96 monuments dont l'Arc de Triomphe, a été chargé de réorganiser son intérieur pour pouvoir accueillir des visiteurs. Toujours selon Le Figaro, il pourrait être visitable dès le 26 juin, jusqu'à la Toussaint, et le CMN réfléchit à mettre en place des navettes depuis Bormes-les-Mimosas car il faut traverser un domaine privé appartenant à un chef d'État étranger. Et l'accès sera toujours impossible depuis la mer, l'Élysée se réservant le droit de profiter du lieu de villégiature si besoin.
Le fort de Brégançon connaîtra peut-être un plus grand succès auprès du public qu'auprès des présidents. Car ils n'ont pas tous apprécié la résidence du Var, construite sur commande de Richelieu au XVIIe siècle, hormis Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing. Comme le rappelle Le Figaro, le général de Gaulle se rendait plutôt à la Boisserie de Colombey-les-Deux-Églises (notamment à cause d'un soi-disant lit trop petit et des moustiques), François Mitterrand n'y sera passé que rarement, tandis que Jacques Chirac avouera carrément s'y être "emmerdé", au point de se faire surprendre et photographier sur le balcon du fort dans le plus simple appareil en août 2001...
Son successeur Nicolas Sarkozy n'était lui non plus pas fan du fort de Brégançon. L'ancien président préférait ainsi se rendre dans la résidence de la famille de son épouse Carla Bruni-Sarkozy au Cap Nègre. François Hollande s'y est seulement essayé à l'été 2012, au tout début de son mandat, mais n'aurait lui non plus pas vraiment apprécié son séjour. Le président a même été la cible des paparazzi alors qu'il se baignait avec Valérie Trierweiler sur la plage de Bormes-les-Mimosas proche de la résidence. Mais désormais, c'est le public qui appréciera le fort, qui projette de présenter les "traces présidentielles" du lieu, photos et de films d'archives à l'appui.