Après quelques déclarations distillées à et par certains médias - parfois en "off" -, Valérie Trierweiler s'est enfin vraiment confiée... Officiellement séparée de François Hollande depuis seulement quelques jours suite à la révélation de son idylle avec Julie Gayet, la désormais ex-première dame a choisi de parler durant son voyage en Inde pour Action contre la faim. En couverture du magazine Paris Match, l'ancienne compagne du président évoque pour la première fois dans une longue interview exclusive cet épisode douloureux et veut renvoyer l'image d'une femme tournée vers l'avenir...
La mine encore "fatiguée" par son hospitalisation, juste après le choc de l'affaire Hollande/Gayet, Valérie Trierweiler n'est pourtant pas démoralisée. Dans l'avion qui l'emmène en Inde avec son amie Charlotte Valandrey, c'est un discours teinté d'optimisme qu'elle tient aux journalistes de Paris Match. Si elle a quitté l'Elysée à contre-coeur, l'ex-compagne du président ne s'apitoie pas sur son sort. "Ce n'est pas parce que je ne suis plus première dame que la vie s'arrête", prévient-elle tout de suite.
Contrairement à ce qu'avait laissé entendre son avocate, congédiée depuis, Valérie Trierweiler ne s'inquiète pas pour son avenir. Comblée par son engagement aux côtés d'associations, elle compte bien poursuivre sur cette voie, notamment avec le Secours Populaire, Action contre la faim, la fondation Danielle Mitterrand et ELA, les premiers à l'avoir sollicitée quand elle "était au plus mal" après l'affaire du tweet. Quid de ses activités de journaliste ? Elle "ne peut pas arrêter de l'être". "On ne devient pas journaliste, on est journaliste", assure celle qui est rentrée en France hier. On verra donc dans les prochains mois si l'ex-première dame revient à l'écran après avoir officié sur D8 avant l'élection de François Hollande...
Le "détachement" avait commencé...
Désormais libérée de ce fameux statut de première dame tant commenté et qu'elle aura mis du temps à apprivoiser, Valérie Trierweiler est également revenue sans langue de bois sur cette activité pas comme les autres. Rappelant qu'elle est la fille "d'une caissière" et son enfance dans une HLM, elle se dit "chanceuse" mais évoque le "décalage" ressenti. "Je n'aimais pas les ors de l'Elysée", lance-t-elle même dans Le Parisien magazine, qui l'a également suivie en Inde et la met en couverture de son prochain numéro.
Si les ors du palais présidentiel ne manqueront pas à Valérie Trierweiler, on peut en dire autant du milieu politique. Pourtant rodée après avoir couvert son actualité pour Paris Match, l'ancienne première dame n'a que peu goûté de se retrouver au coeur de ce monde parfois impitoyable. "La trahison est payante, ce ne sont pas mes valeurs", indique-t-elle à Paris Match, précisant avoir appris à "mettre de l'eau dans son vin". Déjà épiée, Valérie Trierweiler a vu le système médiatique s'emballer au moment de l'affaire Hollande/Gayet, qui lui a appris à "ne plus regarder" la presse. Comme elle le fera dans l'avion, où elle refusera les journaux - titrant tous sur la rupture présidentielle - tendus par le steward.
Au moment de l'annonce officielle de la séparation avec François Hollande, Valérie Trierweiler assure ainsi n'avoir allumé ni la radio, ni la télé. Elle a tout simplement regardé un film sur son ordinateur, Elle s'appelait Sarah, de Gilles Paquet-Brenner. Car malgré son hospitalisation, l'ex-première dame ne se dit pas "en crise" et tente de se tourner vers l'avenir. "Ce n'est pas la première rupture dans ma vie. Elle est violente car médiatique", relativise celle qui a connu deux divorces. Le choc a toutefois été particulièrement rude, comme l'avaient expliqué ses proches, même si le "détachement" avec le président avait déjà commencé. "J'entendais des rumeurs, évidement, mais on en entendait sur tout le monde. J'en entends sur moi aussi, tout le temps (...) Lorsque j'ai su, c'est comme si j'étais tombée d'un gratte-ciel", confie-t-elle.
"Je ne regrette rien. Ce que j'ai vécu a été une séquence extraordinaire"
Quelques heures avant la publication de Closer, Valérie Trierweiler passe la nuit à discuter avec François Hollande, "sans manger ni dormir". Le lendemain, vendredi 10 janvier, au moment où l'affaire éclate avec la parution de Closer, celle qui voit son couple s'effondrer s'évanouit alors, le choc s'ajoutant à une grosse fatigue provoquée aussi par de nombreux déplacements en avion les jours précédents. Après avoir été réanimée, elle accepte d'être hospitalisée. Soutenue par sa famille durant son passage à l'hôpital - l'un de ses fils, Leonard (16 ans), dont elle est "très proche", lui apportait un bouquet de fleurs chaque jour -, puis au repos à la Lanterne, l'ancienne Première dame semble avoir déjà tourné la page. "C'est la fin d'une histoire (...) Je ne regrette rien. Ce que j'ai vécu a été une séquence extraordinaire qui m'a amenée à autre chose. Je vais reprendre ma vie d'avant". Aujourd'hui, elle admet qu'elle n'est pas totalement certaine d'avoir réalisé mais que c'est bien "la fin d'une histoire..." Les tête-à-tête avec François Hollande ont été rudes, mais plus souvent empreints de tristesse, de souffrance ainsi que de respect mutuel. Quand François Hollande vient la voir à l'hôpital le jeudi 16 janvier, elle n'a pas du tout intégré l'idée d'une séparation. Elle se dit même prête à lui pardonner. C'est lors de la visite du président à la Lanterne, le samedi 18 janvier, qu'elle comprend que tout est fini.
Avant le communiqué, Valérie Trierweiler repassera par l'Elysée pour récupérer toutes ses affaires et dire "au revoir" au personnel qu'elle a déjà salué dans un tweet. Là, les souvenirs défileront probablement dans la tête de l'ancienne première dame, qui garde en mémoire sa rencontre avec les Obama ou l'empereur du Japon mais surtout "les rencontres avec les enfants", son "meilleur souvenir". Des enfants qu'elle continuera à accompagner dans ses engagements caritatifs. "Je me suis aperçue que, longtemps, j'ai vécu en égoïste. Je vivais pour mes enfants, ma famille, mon travail. Je ne donnais pas. Je n'ai plus rien d'autre à faire que donner à nouveau", explique-t-elle. Sans la "baguette magique" de première dame, mais toujours avec la même générosité.
Le cabinet de Valérie Trierweiler, qui coûtait 280 000 euros par an, est supprimé, son nom sur la page d'accueil de l'Elysée et toutes ses photos également.
L'intégralité de l'entretien de Valérie Trierweiler est à retrouver dans le magazine "Paris Match" en kiosques depuis le 30 janvier 2014.