L'actrice américaine Geena Davis, star de Thelma et Louise, s'est entretenue hier devant la presse, lors d'une conférence de la plus haute importance. Femme engagée et féministe dans l'âme, elle a souhaité faire part d'un problème qui lui tient tout particulièrement à coeur : l'égalité des sexes et l'émancipation de la femme.
Fondatrice de la Geena Davis Institue on Gender in Media et de l'association See Jane, elle a soulevé un problème d'images auprès des médias populaires qui selon elle, s'attachent à divulguer une image faussée de la femme. Celle qui a interprété la première femme présidente dans la série Commander in Chief dénigre le fait que celle-ci occupe une place secondaire et dépourvue de valeurs par rapport à l'homme.
L'image de la femme à l'écran fait depuis quelques années, l'objet d'une polémique sans fin : bien souvent représentée comme la parfaite ménagère ou la femme-objet, elle divise les opinions et suscite la colère de nombreuses femmes comme Geena Davis. L'actrice oscarisée en 1989 en appelle à une réflexion approfondie sur l'image de la femme : "Comment, avec de tels messages où les filles paraissent toujours moins importantes, moins utiles et moins valorisées, ne crée-t-on pas une autre génération qui continuera à ne pas reconnaître aux femmes un statut d'égalité ?"
Selon elle, les choses ne peuvent s'améliorer si l'on persiste à décrire les femmes et les jeunes filles comme hypersexualisées. Autrement dit, une femme ce n'est pas qu'un corps, c'est aussi un cerveau. Un léger détail que les médias auraient tendance à oublier d'après l'actrice.
Alors qu'elle mène courageusement un travail de sensibilisation auprès de l'industrie du cinéma à Hollywood, elle estime que la responsabilité des Américains est doublement importante du fait que 80% des programmes regardés par les enfants sont produits aux Etats-Unis. Bien souvent accros à la télévision, les enfants sont les premiers concernés et se doivent à leur bas âge d'avoir une image vraie et positive de la femme.
Si son partenariat avec le Fond de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) n'est pour l'instant qu'à son commencement, nous lui souhaitons beaucoup de courage et de persévérance dans la lutte de cette noble cause.
LP