Leurs voix qui se mêlent sur une mélodie grandiose... personne ne peut les oublier. En 1987, Jean-Jacques Goldman sortait la chanson Là-bas en duo avec Sirima. Si ce titre est l'un des plus forts de sa discographie, l'artiste ne l'a plus jamais chanté avec personne d'autre. En concert, avant qu'il ne cesse toute activité, il préférait laisser le public reprendre les couplets de la jeune femme. Et pour cause, il était sans doute trop douloureux de songer à remplacer sa belle complice. Deux ans après leur fantastique collaboration, elle avait été assassinée par son compagnon jaloux.
J'ai cherché à le joindre
Sirima Wiratunga venait de sortir son premier album solo quand on lui a ôté la vie. Elle avait un petit garçon, prénommé Kym, qui avait un an quand sa mère a été poignardée. La rumeur a longtemps voulu qu'il ait été adopté par Jean-Jacques Goldman... ce qui est faux, si l'on en croit le jeune homme, retrouvé en Angleterre - dans le même pays que le chanteur ! - par les journalistes du magazine Gala. "Il y a très longtemps, j'ai cherché à le joindre, mais je n'avais que son compte Facebook comme moyen de le faire et j'imagine que mon message a été noyé au milieu des centaines de messages de fans qu'il reçoit chaque jour, explique-t-il. Peut-être qu'il nous lira et qu'il se manifestera ? Qui sait..."
J'ai pas mal déménagé afin que mon père ne nous localise pas
Le titre Là-bas est sorti il y a 35 ans. Sirima Wiratunga manque toujours cruellement à tous ceux qui ont eu la chance de la côtoyer. Son meurtrier a été condamné à 9 ans de prison et n'a plus jamais revu son fils depuis. "Après le drame, ma grand-mère maternelle, Edith Navaratne, a obtenu ma garde et m'a ramené en Angleterre, ajoute-t-il. J'ai d'abord été élevé dans la région du Fenland, puis j'ai pas mal déménagé afin que mon père ne nous localise pas. Nous avons fini par nous installer dans la petite ville de March." Aujourd'hui, Kym Wiratunga est commercial chez Virgin Media, près de Manchester, au Royaume-Uni. Il refuse d'avoir le moindre contact avec son géniteur et se félicite de porter le nom de sa maman, qu'elle a fait enregistrer à sa naissance. "Je lui en suis reconnaissant, conclut-il. Je préfère être associé à ma mère qu'à mon père..."
Retrouvez l'interview de Kym Wiratunga dans le magazine Gala, n° 1494 du 27 janvier 2022.