Jean-Pierre Coffe se dévoile. Dans son ouvrage Une vie de Coffe, l'emblématique homme de télé et de cuisine révèle ce qui se cache derrière les vestes de couleurs vives et les grosses lunettes rondes. Entre découverte macabre et première expérience homo, le pourfendeur de la malbouffe balance quelques mauvaises expériences vécues avec certaines célébrités.
Jean-Luc Delarue, ce mal élevé
Dans son ouvrage, il évoque notamment sa rencontre avec le regretté Jean-Luc Delarue. Dans les bonnes feuilles publiées en exclusivité par le site internet de L'Express, on découvre ainsi comment l'animateur de France Télévisions s'est comporté comme le pire des sans-gêne chez Jean-Pierre Coffe. Débarqué dans la propriété de ce dernier, sans prendre le temps de dire bonjour, Jean-Luc Delarue ordonne à l'employé de maison de Jean-Pierre Coffe de lui préparer des oeufs. Puis notre auteur de 77 ans dévoile un dialogue surréaliste avec l'animateur qui lui demande, sans la moindre formule de politesse, de lui monter une bouteille de son vin blanc préféré dont il ne connaît même pas le nom... Jean-Luc Delarue passe à table, et se baffre sans la moindre considération pour ce qu'il est en train d'avaler.
"Je suis triste en voyant ce bel homme manger plutôt salement ses oeufs, boire goulûment, le visage ravagé par une nuit sans sommeil, l'oeil éteint, la parole hésitante, la pensée brouillonne", écrit un Jean-Pierre Coffe morose, qui avait déjà effleuré le cas Delarue par le passé, revenant sur des souvenirs de Canal+ et de cocaïne. Et de dégager une morale de cette anecdote : "Si pour réussir et jouir de sa notoriété, il faut passer par ce stade, je préfère rester anonyme."
Nicolas Sarkozy et contrôle fiscal
Dans un entretien accordé à L'Express, cet épicurien ne mâche pas ses mots au moment d'évoquer certaines personnalités côtoyées durant plusieurs décennies passées sur les plateaux de télé et dans les studios de radio. "J'ai travaillé treize ans avec lui aux Grosses Têtes, mais c'est le cas même du type égoïste qui vieillit mal", dit-il ainsi de Philippe Bouvard.
Plus surprenant encore, il relate cet épisode où il a refusé de tutoyer Nicolas Sarkozy, alors ministre d'Etat au budget, malgré une demande accompagnée d'une menace à peine voilée de celui-ci lors de l'enregistrement de l'émission Vivement Dimanche. "Je le salue sur le plateau d'un sonore 'Bonjour, Monsieur le ministre d'État'. Quelque temps plus tard, j'ai droit à un contrôle fiscal... On est rancunier ou on ne l'est pas !", écrit-il dans Une vie de Coffe. Au fond, un seul homme politique semble trouver grâce à ses yeux. François Hollande. Un amateur de bonne chère, comme lui. "J'aime François Hollande, je le trouve vrai, bien dans la fonction et j'apprécie son humour", confie-t-il à L'Express.
Coffe passe à table, un entretien à retrouver dans les colonnes de L'Express du 29 avril 2015
Une vie de Coffe, aux édictions du Stock, dans les librairies le 6 mai prochain