Jo-Wilfried Tsonga : "De petits cris d'animaux", son face-à-face avec le racisme

Fini les abandons, place aux performances. Victime de plusieurs forfaits cette saison – à l'US Open au mois de septembre ou à Roland-Garros en juin –, Jo-Wilfried Tsonga espère aller jusqu'au bout lors du Masters 1000 de Paris, qui débutait lundi 31 octobre. Son objectif est clair : "Aller le plus loin possible avec l'ambition, comme à chaque fois, de remporter le trophée", comme il le confie dans une interview accordée à l'hebdomadaire Télé Câble Sat.

Si le tennisman français de 31 ans, qui vient de révéler la grossesse de sa compagne Noura et la naissance prochaine de leur premier enfant, ne fait pas toujours l'unanimité sur les courts, certains spectateurs vont parfois beaucoup trop loin. Jo-Wilfried évoque les comportements racistes auxquels il doit "très souvent" faire face. "Des spectateurs me lançaient de petits cris d'animaux quand je jouais", se souvient le sportif. Blessé au début, Jo-Wilfried Tsonga dit l'être beaucoup moins à présent : "Désormais, je laisse glisser."

Finaliste dimanche 30 octobre à Vienne contre Andy Murray – match qui s'est soldé par une victoire écrasante de l'Écossais (6-3, 7-6[6] en 1h48), Jo-Wilfried Tsonga rêve de victoire à l'AccorHotels Arena mais aussi en Coupe Davis. "D'autant plus que je ne l'ai pas encore gagnée. Je pense que nous avons un groupe pour la remporter et un capitaine [Yannick Noah, NDLR] avec lequel tout se passe super bien", ambitionne le champion. On se souvient pourtant que leurs rapports avaient été tendus en 2014, lorsque Yannick Noah critiquait l'équipe alors dirigée par le compagnon de Nolwenn Leroy, Arnaud Clément. Jo-Wilfried Tsonga n'est pas du genre à garder la langue dans sa poche, lui qui aimerait bien voir plus de bad boys sur le circuit. "Je trouve que notre sport s'est aseptisé, constate-t-il. Parfois, je le regrette car il ne faut pas tuer les émotions qui peuvent naître sur un court. On est des êtres humains, pas des robots."

Olivia Maunoury

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Jo-Wilfried Tsonga dans Télé Câble Sat en kiosques le 31 octobre 2016.