Arrivé à Paris lancé dans une spirale positive, après son quart de finale à Shanghai et sa finale à Vienne, Jo-Wilfried Tsonga "n'est pas encore fini" : "c'était ma meilleure semaine de l'année, a-t-il confié au quotidien L'Equipe avant son entrée en lice dans le Masters 1000 parisien à l'AccorHotels Arena, heureux de pouvoir savourer à 31 ans des périodes où son corps répond présent et où les pépins physiques la mettent en sourdine. A force d'avoir mal, tu as l'impression que les objectifs s'éloignent. Mais quand tu fais deux, trois semaines comme les dernières que j'ai passées, je me dis que je peux revoir mes ambitions, quand même." Ça tombe bien : 2017 sera aussi riche en ambitions personnelles puisque le Manceau découvrira les joies de la paternité !
"Cette année 2017 va aussi être différente, puisque Noura [El Swekh, sa compagne depuis plusieurs années, NDLR] est enceinte et que je vais donc être papa d'un petit bébé !, révèle-t-il spontanément au quotidien sportif, dans l'édition de ce mardi 1er novembre. Je suis très famille, j'ai besoin de cela et ça peut être un moteur. Mais il va falloir que j'aménage bien mon calendrier et ma saison." En la matière, il pourrait presque, s'ils n'étaient pas rivaux, en toucher un mot à Andy Murray, son bourreau à Vienne, quasi imbattable depuis la naissance de sa fille Sophia.
J'en avais envie depuis toujours
"Bien sûr, avoir un enfant, ça renverse certaines priorités", Jo en a bien conscience et se prépare à devoir "faire des choix" dans sa saison. Peut-être au détriment de l'équipe de France et de la Coupe Davis : "C'est évident que je ne vais pas pouvoir faire une année où je ne serai pas auprès de Noura et la laisser gérer cela toute seule", souligne-t-il lorsqu'on évoque le rendez-vous de Yannick Noah et ses hommes avec le Japon pour le premier tour, en février prochain.
"Après, le tout, c'est de tourner tout ça au positif, remarque néanmoins Tsonga. Je suis presque convaincu que pour mois cela va être quelque chose de très positif et que ça va me donner encore plus envie de bien faire. (...) Ce qui est sûr, c'est que ça ne va pas entamer mon envie sur les tournois où je serai présent. Les deux sont vitaux pour moi. Avoir un enfant, c'est quelque chose dont j'avais envie depuis toujours." "Et d'avouer, plus loin : "Aujourd'hui, on peut dire que je suis comblé."
La naissance de son premier enfant sera-t-elle un déclic, peut-être celui qu'il lui faut pour enfin décrocher le graal d'un titre en Grand Chelem ? "En tout cas, répond-il, depuis que je suis au courant, j'ai l'impression que tout va dans le bon sens. Quand on commence sa carrière, il n' y a souvent que le tennis qui compte. Mais avec la maturité, on se rend compte que la vie est faite de plein d'autres belles choses et qu'il n'y a pas que la victoire qui prime sur tout. Pour la part, maintenant c'est le bien-être qui prime. Bien sûr, parfois, le bien-être passe par une victoire, mais aussi par une nouvelle comme celle-ci." Et on ne doute pas que le bien-être de la famille qu'il s'apprête à fonder avec Noura sera une très, très belle victoire.