Son histoire avait ému les Français et inquiété les médias. Le 8 novembre, une famille habitant Saint-Brice en Mayenne signale la disparition de leur fille de 17 ans, partie plus tôt dans la journée pour faire son jogging quotidien dans la forêt. Pendant 24h, ils sont sans aucune nouvelle de l'adolescente, qui réapparaît dans un kebab de Sablé-sur-Sarthe, sous le choc et blessée, le lendemain. Prise en charge par le gérant du fast-food, qui a immédiatement appelé la police, Lisa a déclaré avoir été enlevée et séquestrée par deux hommes, qui roulaient dans une camionnette verte. Mais durant l'enquête, et face aux nombreuses zones d'ombre, elle a finalement avoué avoir menti sur sa disparition, vendredi 12 novembre. Un véritable coup de théâtre.
Interrogée par la police, la jeune femme a expliqué qu'elle a passé la soirée de son prétendu kidnapping chez sa grand-mère. Une information exclusive livrée par BFMTV. On ignore pour l'heure si cette dernière était présente à son domicile ou si Lisa s'y était réfugiée seule. Quant à ses vêtements ensanglantés, l'adolescente a avoué qu'elle s'était blessée de manière "accidentelle" et qu'elle s'était armée d'une paire de ciseaux pour découper son t-shirt. La justice a annoncé qu'elle ferait l'objet d'une procédure pour dénonciation d'infraction imaginaire, passible de six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende.
Selon nos confrères du Parisien, la jeune Lisa aurait affirmé être encore traumatisée par une agression survenue lors d'un cambriolage au domicile familial en 2019. D'après ses dires, elle serait tombée nez à nez avec les malfaiteurs, qui l'ont bousculée avant de repartir sans rien dérober. Cet évènement tragique pourrait être à l'origine de son mensonge.
Quant à l'entourage de la lycéenne, il s'est dit choqué par cette histoire farfelue. "Ça tourne beaucoup, on en parle tous un peu de notre côté", a affirmé un camarade de classe de la jeune femme à Midi Libre. "On est dans l'incompréhension totale, on essaie de savoir et comprendre, on s'est tous inquiétés", a renchérit un autre. Des consignes ont été données dans son établissement scolaire. Afin de ne pas embarrasser Lisa, les enseignants et élèves ne devront pas aborder cette affaire, a-t-on appris dans Libération.