Elle a été dépassée par son mensonge. Lisa, une adolescente vivant avec sa famille en Mayenne, a défrayé la chronique cette semaine avec l'histoire de son faux enlèvement qui risque de lui coûter cher. Alors qu'elle fera l'objet d'une procédure judiciaire suite à son mensonge, Le Parisien révèle dans son édition du samedi 13 novembre 2021 une précédente agression racontée par Lisa aux gendarmes, elle aussi jamais élucidée.
Nos confrères précisent que lors de son audition, la jeune fille a évoqué une "précédente agression" datant de 2019. Elle a expliqué avoir été témoin d'un cambriolage à son domicile de Saint-Brice. Elle avait en effet alerté la gendarmerie en 2019 et avait déclaré qu'elle "était seule chez elle quand elle est tombée nez à nez avec des voleurs" qui l'auraient "bousculée" avant de prendre la fuite... sans rien voler sur place.
Une source du Parisien précise que Lisa avait à l'époque dressé aux autorités un portrait-robot "qui correspondait en tout point à la description physique d'un de ses camarades de lycée". Toujours d'après nos confrères, le jeune homme avait été mis hors de cause et l'affaire en était restée là. Suite aux évènements récents, les enquêteurs semblent se pencher de nouveau sur cette affaire... et se demanderaient même s'il ne s'agit pas également d'une histoire inventée par Lisa.
C'est un fait divers qui a tenu la France en haleine pendant plusieurs jours. Lundi 8 novembre 2021, une adolescente de 17 ans s'était volatilisée en Mayenne (Pays de la Loire) après être partie de chez ses parents pour faire un jogging. Le lendemain, 200 gendarmes étaient mobilisés pour tenter de la retrouver.
La jeune lycéenne était retrouvée vivante le mardi soir dans un restaurant de Sablé-sur-Sarthe, à environ dix kilomètres de la zone où elle était partie faire son jogging. Selon le maire de la ville Nicolas Leudière, elle était "extrêmement choquée".
Dans son premier récit aux forces de l'ordre, la jeune lycéenne avait évoqué un enlèvement par deux jeunes hommes, l'emmenant dans une camionnette verte, selon la procureure. Retournement de situation vendredi. A nouveau interrogée par les gendarmes, qui semblaient avoir de gros doutes sur la version donnée par la jeune fille, elle reconnaissait "avoir menti" et "n'avoir pas été enlevée".
"La jeune fille a indiqué avoir menti, ne pas avoir été enlevée et s'être rendue (...) à pied" à Sablé-sur-Sarthe, la commune où elle avait été retrouvée mardi soir, a fait savoir dans un communiqué vendredi la procureure de la République de Laval, Céline Maigné. Elle s'est déclarée "désolée d'avoir causé une mobilisation aussi importante", "fera l'objet d'une procédure pour dénonciation d'infraction imaginaire", a précisé la magistrate.
Elle a également expliqué aux gendarmes que les blessures qu'elle présentait "sont d'origine accidentelle" et qu'elle "aurait notamment découpé son tee-shirt avec une paire de ciseaux".