Il aurait dû retourner au tribunal, mais sa mère, Martine Henry, a annoncé son absence. Jonathann Daval est poursuivi pour "dénonciation calomnieuse" par sa belle-famille. Responsable du meurtre de sa femme Alexia Daval, dont il avait mis en scène la disparition à la suite d'un jogging fictif en octobre 2017, l'ancien informaticien avait prétendu, pendant 6 mois, que son beau-frère Grégory Gay était responsable.
Une citation directe a été déposée devant le tribunal correctionnel de Besançon. Mais le vendredi 12 janvier 2024, Jonathann Daval ne s'y rendra pas. "Il ne sera pas présent, a assuré sa mère sur RTL. Le procès a déjà été très compliqué, donc il ne veut pas se remontrer. Il ne veut pas que les gens viennent voir comment il est maintenant. Il fait confiance à son avocat." En lieu et place, il restera donc à la centrale d'Ensisheim, dans le Haut-Rhin, où il a été transféré après avoir tué sa femme... et où il semble mener un quotidien plutôt sympathique.
Sa mère l'assure, Jonathann Daval est "très apprécié" à la centrale d'Ensisheim. Pour rappel, plusieurs autres meurtriers sont placés dans l'établissement, dont Patrice Alègre, Francis Heaulme et Guy Georges, dont il serait plutôt proche puisqu'ils boivent "régulièrement le café" ensemble , précise-t-on dans le journal Le Parisien. "Ils s'entendent très bien, il discute avec lui comme avec d'autres", ajoute Martine Henry.
Il s'est construit une routine. Jonathann Daval reçoit deux visites - samedi et dimanche - de sa mère tous les 15 jours et lit, grâce à elle, le programme télé et un magazine de santé. Il se serait mis à la musculation et travaillerait dans un atelier fabriquant des rallonges électriques. Pour Noël, il aurait simplement demandé des "graines de lin" et des "graines de courge". Jonathann Daval a été condamné à 25 ans de réclusion pour le meurtre de sa femme Alexia, orchestré en octobre 2017 à Gray-la-Ville. Avec les remises de peine, il pourrait espérer sortir en 2030. "On ne se projette pas, précise toutefois Martine Henry. On vit au jour le jour. Je serai toujours là pour Jonathan. C'est mon enfant, ma chair, ma vie !"
Retrouvez l'interview intégrale de Martine Henry dans le journal Le Parisien du 12 janvier 2024.