Une cérémonie gravée dans les mémoires ! La 45e édition des César, diffusée le 28 février, a eu lieu sous haute tension. Peu avant la fin de la soirée, Adèle Haenel a quitté la salle Pleyel pour protester contre le prix du Meilleur réalisateur attribué à Roman Polanski pour J'accuse. Un avis partagé par la maîtresse de cérémonie Florence Foresti. Malgré ses efforts pour décoincer la salle tout en prenant position, elle n'a pas fait que des adeptes. Ce n'est pas Juliette Binoche, à l'affiche de La bonne épouse, qui dira le contraire...
Depuis cette édition très spéciale, les stars du cinéma hexagonal prennent position avec parfois beaucoup de maladresse. Interrogée par France Info, Juliette Binoche a évoqué la soirée à laquelle elle n'assistait pas. Elle peu goûté à l'humour de Florence Foresti et à la cérémonie dans sa globalité. "On ne parle pas une seconde de cinéma dans les César. C'est un one-man show raté narcissico-ennuyeux. (...) Cela fait un moment que c'est comme ça, ça fait plus de dix ans que c'est comme ça", a-t-elle expliqué pour justifier ses critiques.
Et la star du Patient anglais d'ajouter : "C'est difficile de faire du cinéma. Jouer, c'est difficile, mettre en scène, c'est difficile. Faire une lumière, des costumes, ça demande vraiment du métier, un regard, une acuité, d'être plus que doué. Faire aussi du travail, une recherche, c'est tout ça, le cinéma, ce n'est pas juste sans arrêt de faire vannes sur vannes, qui ne marchent pas d'ailleurs. Enfin, je ne sais pas. Pour moi, on est à côté de la plaque."
En revanche, Juliette Binoche a salué le courage d'Adèle Haenel – qui a accusé l'an dernier un réalisateur d'agressions sexuelles dans sa jeunesse – de quitter la cérémonie. "Je comprends Adèle Haenel. D'abord par rapport à ce qu'elle a vécu, de ne pas supporter, c'est quelque chose de physique. Si elle est sortie de là, c'est que physiquement, c'était insupportable pour elle", a-t-elle confié à Konbini. Une opinion qu'elle a confirmée à France Info. "Par rapport à son histoire, je comprends tout à fait. Qu'est-ce que j'aurais fait, moi, si j'avais été dans la salle ? Je serais partie avant parce que c'était insoutenable, c'était tellement ennuyeux et vulgaire", a-t-elle lâché.