Kad Merad lors de la cérémonie des César 2012© Abaca
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En 2010, L'Express présentait un article qui s'interrogeait sur l'omniprésence de Kad Merad au cinéma, sur scène et donc dans les médias. Deux ans plus tard, le magazine propose une interview de l'acteur de Bienvenue chez les Ch'tis, en binôme avec le réalisateur Xavier Giannoli, pour parler, tiens, de la célébrité. En effet, elle est au coeur du film que les deux amis vont dévoiler au cinéma, Superstar. L'occasion d'aborder le sujet en toute sincérité et en évitant les clichés d'usage.
Le réalisateur du film A l'origine, Xavier Giannoli, et l'acteur césarisé pour Je vais bien ne t'en fais pas, Kad Merad, sont des amis de longue date. En 1994, le jeune Giannoli écrit un article sur le tournage d'un spot de prévention contre le sida dans lequel jouait Kad. Une amitié commence. En 1996, le cinéaste réalise un court métrage, Dialogue au sommet, avec l'acteur comique. Ils se retrouvent pour Superstar, un film qui réfléchit sur "la figure de la modernité aujourd'hui, c'est un homme qui dit non. Qui refuse la célébrité. Et son drame est que ce refus devient la raison de sa popularité," explique Xavier Giannoli. Il ajoute : "Superstar pose une question : que gagne-t-on et que perd-on à devenir célèbre ? C'est ma façon d'interroger les valeurs de notre époque."
Star du cinéma français, Kad Merad est bien évidemment questionné sur son rapport à la célébrité : "Je n'ai jamais pensé que ce rôle me racontait personnellement : contrairement à ce Martin Kazinski, moi je kiffe la célébrité ! [...] On peut très bien la vivre si on l'assume. Et, pour me simplifier l'existence, j'ai imposé des règles. Quand je suis en famille, à savoir avec mon fils ou avec ma femme, je ne suis plus avec le public. Et quand je suis seul et que je sors : plus de photos à partir de minuit. Tout le monde le comprend très bien. Les gens ne sont pas cons."
Ne pas se compliquer la vie, mais également apporter quelques éléments de précisions, notamment sur les salaires faramineux des stars du cinéma français, régulièrement publiés dans Le Figaro : "C'est vrai. Le cinéma est une industrie qui brasse beaucoup d'argent. Il est normal que les acteurs fassent partie de la chaîne et en profitent. On prend des risques et on est là du début à la fin. Mais il faudrait aussi expliquer que, si on est bien payé pour un film, on peut ne pas l'être du tout pour un autre." Ce sur quoi rebondit Xavier Giannoli : "D'ailleurs, pour Superstar, tu as fait un effort sur ton cachet."
Le réalisateur en profite pour, sans les nommer, pointer du doigt sur certaines actrices-égéries de marque de luxe : "Quand je vois une actrice poser avec un sac qui représente six mois de salaire pour une caissière, j'aurais du mal à la croire quand elle jouera elle-même une caissière dans un film." Avec Cécile de France, la partenaire de Kad Merad dans Superstar, la question ne s'est pas posée : "Elle conserve une une forme de liberté unique en refusant toute compromission."
Superstar, en salles le 29 août
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine L'Express du 22 août
Le réalisateur du film A l'origine, Xavier Giannoli, et l'acteur césarisé pour Je vais bien ne t'en fais pas, Kad Merad, sont des amis de longue date. En 1994, le jeune Giannoli écrit un article sur le tournage d'un spot de prévention contre le sida dans lequel jouait Kad. Une amitié commence. En 1996, le cinéaste réalise un court métrage, Dialogue au sommet, avec l'acteur comique. Ils se retrouvent pour Superstar, un film qui réfléchit sur "la figure de la modernité aujourd'hui, c'est un homme qui dit non. Qui refuse la célébrité. Et son drame est que ce refus devient la raison de sa popularité," explique Xavier Giannoli. Il ajoute : "Superstar pose une question : que gagne-t-on et que perd-on à devenir célèbre ? C'est ma façon d'interroger les valeurs de notre époque."
Star du cinéma français, Kad Merad est bien évidemment questionné sur son rapport à la célébrité : "Je n'ai jamais pensé que ce rôle me racontait personnellement : contrairement à ce Martin Kazinski, moi je kiffe la célébrité ! [...] On peut très bien la vivre si on l'assume. Et, pour me simplifier l'existence, j'ai imposé des règles. Quand je suis en famille, à savoir avec mon fils ou avec ma femme, je ne suis plus avec le public. Et quand je suis seul et que je sors : plus de photos à partir de minuit. Tout le monde le comprend très bien. Les gens ne sont pas cons."
Ne pas se compliquer la vie, mais également apporter quelques éléments de précisions, notamment sur les salaires faramineux des stars du cinéma français, régulièrement publiés dans Le Figaro : "C'est vrai. Le cinéma est une industrie qui brasse beaucoup d'argent. Il est normal que les acteurs fassent partie de la chaîne et en profitent. On prend des risques et on est là du début à la fin. Mais il faudrait aussi expliquer que, si on est bien payé pour un film, on peut ne pas l'être du tout pour un autre." Ce sur quoi rebondit Xavier Giannoli : "D'ailleurs, pour Superstar, tu as fait un effort sur ton cachet."
Le réalisateur en profite pour, sans les nommer, pointer du doigt sur certaines actrices-égéries de marque de luxe : "Quand je vois une actrice poser avec un sac qui représente six mois de salaire pour une caissière, j'aurais du mal à la croire quand elle jouera elle-même une caissière dans un film." Avec Cécile de France, la partenaire de Kad Merad dans Superstar, la question ne s'est pas posée : "Elle conserve une une forme de liberté unique en refusant toute compromission."
Superstar, en salles le 29 août
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine L'Express du 22 août