A la glace de l'amour (tré)passé, voilà qu'il faut ajouter le feu des médias... Après l'annonce de leur séparation, qui met un terme à une romance consacrée par près de sept années de mariage et dissout un couple divin médiatiquement, Sam Mendes et Kate Winslet doivent faire face à une situation nouvelle.
Sam Mendes (American Beauty, Les Sentiers de la perdition, Les Noces rebelles ou encore le musical Cabaret) ne doit pas manquer de questions indiscrètes, lui qui sera à l'honneur, du 14 au 24 avril, du théâtre Marigny avec deux mises en scène de Shakespeare - Comme il vous plaira, La Tempête. En pleine promo, il n'a d'ailleurs pas éludé toutes les intrusions, se confiant avec une admiration sans borne sur celle dont il est séparé et dont il loue la formidable pureté, qu'on retrouvera prochainement dans Which brings me to you (de Susanne Bier, avec Bradley Cooper) et dans Contagion (futur film catastrophe de l'excellent Steven Soderbergh).
Pendant ce temps, outre-Atlantique, Kate Winslet doit affronter un autre versant de la réalité : protéger ses enfants du tourbillon médiatique morbide et de l'appétit des paparazzi. Chaque sortie de l'appartement new-yorkais de Greenwich Village est une épreuve : et c'est le visage hermétique, le regard dissimulé derrière d'épaisses lunettes noires, le masque figé, que Kate continue de vivre le quotidien sous les regards. Nouvel exemple hier, 27 mars 2010, lorsqu'elle entraînait à sa suite sa fille Mia Honey, fruit de son premier mariage avec le réalisateur Jim Threapleton. La fillette de 9 ans, pas rompue à une telle exposition et sans doute briefée par sa maman, détournait le visage et se serrait contre elle.
Kate Winslet, également maman de Joe Alfie né de sa relation avec Sam Mendes, et l'une des actrices les plus stimulantes et bouleversantes de ces quinze dernières années (en matière de prestation bouleversante, redécouvrez ci-dessus sa chanson poignante - What if - pour le dessin animé Un Conte de Noël), au travers de films tels que Raison et sentiments, Titanic, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Neverland ou encore The Reader, qui lui a permis de décrocher l'Oscar de la meilleure actrice en 2010, n'éprouve sans doute pas là son meilleure rôle... Mais n'a pas vraiment eu le choix dans le scénario...
G.J.