Tout commence sur Snapchat, ce week-end. Le rappeur Koba LaD, jeune rappeur de 19 ans, décide de poster sur le réseau social la capture d'écran d'un article daté de deux ans. Celui-ci évoque une sordide histoire d'homicide dans le Nevada. Le 2 novembre 2017, un homme de 53 ans, Wendell Melton, abat Giovanni, son fils de 14 ans, car il est homosexuel. Par-dessus, des émojis de poignées de mains et un "bien joué".
Il ne faudra que quelques heures pour que cette capture d'écran se retrouve sur Twitter et enflamme la Toile. Sans surprise, Koba LaD est taxé d'homophobie. Il réagit vite, sur son compte Instagram, cette fois : "Je vois que ça commence à faire polémique, je ne suis pas homophobe, n'essayez pas de me coller cette étiquette. Dieu pour tous. Je ne cautionne pas le screen qui tourne." Peine perdue. En vacances au Maroc, le jeune homme s'aperçoit qu'il va falloir qu'il s'explique vraiment.
Sauf que ça ne se passe pas du tout comme prévu. Dans une nouvelle vidéo postée sur Snapchat, il s'enfonce, expliquant ne pas cautionner "le meurtre, ni l'enfant gay". "Chacun pour soit, Dieu pour tous", rappelle-t-il, ajoutant que toute cette histoire n'est qu'une "incompréhension". Il ajoute qu'il était défoncé quand il a partagé cette capture d'écran.
Dans une seconde vidéo, Koba LaD prétend s'être "mal exprimé". "Je ne cautionne pas le meurtre. Après, l'enfant gay, franchement... chacun pour soit, Dieu pour tous."
Disque de platine avec son album VII, Koba LaD a connu une ascension fulgurante. Alors qu'il était programmé dans de nombreux festivals, cette histoire ne lui fait pas beaucoup de bien. Au point que le festival Art Rock, où Koba LaD est prévu cette année, a déjà publié un communiqué. "Nous sommes depuis hier soir en contact avec l'équipe de l'artiste pour comprendre. We Love Green, depuis sa création, a toujours prôné le respect mutuel, l'échange et condamne les messages de haine. Et de rejet d'autrui. En accord avec ces principes, nous prendrons les mesures que nous jugerons appropriées avec les valeurs du festival", a déclaré le We Love Green, festival majeur de l'été parisien.
Pour l'heure, les équipes de communication du rappeur, visiblement aussi en vacances, ne se sont pas exprimées.