Alors que 21 aventuriers et Denis Brogniart tournaient la 19e saison de Koh-Lanta dans les îles Fidji, TF1 et Adventure Line Productions, société productrice de l'émission, ont annoncé l'annulation de l'édition. La raison ? Candide Renard, candidate et fille de l'entraîneur Hervé Renard, accuse son camarade Eddy Guyot d'agression sexuelle. Jusqu'alors silencieux, ce forain de 34 ans prend la parole. Auprès de nos confrères de Closer, l'aventurier qui dément formellement ces accusations, s'en prend à ALP.
Alors qu'il a évoqué des enregistrements susceptibles de le "disculper complètement" - des images tournées de nuit montrant supposément "Candide à moitié sur [lui]" -, Eddy, qui se prépare à devenir papa avec sa femme, actuellement enceinte de trois mois, avance que la société de production se refuserait à les utiliser, dans le but de protéger ses propres intérêts : "Julien Magne [directeur des programmes d'ALP, NDLR] m'a tout de suite dit qu'il n'était ni juge ni policier et qu'il respectait la parole de chacun. Seulement, j'estime qu'ils prennent le parti de Candide en refusant de communiquer les éléments qui me disculpent comme les témoignages des personnes présentes. Comme s'ils voulaient que je sois coupable pour pouvoir faire jouer leur assurance", déplore-t-il auprès de Closer.
Le candidat, consterné que la production ait "gâché l'aventure de dix-huit autres" participants après avoir agi "sans discernement et de manière excessive", accuse par ailleurs ALP de ne pas accorder le même traitement aux deux parties : "Ils soutiennent davantage Candide. Ils l'ont accompagnée quand elle est allée porter plainte", dit-il.
Rappelons que mercredi 16 mai, au micro d'Europe 1, Jérémie Assous, l'avocat d'Eddy Guyot, avait déjà taclé ALP. Ainsi, il assurait que la version de son client – à savoir qu'il ne s'était rien passé – avait été confirmée par plusieurs témoins. "La production a accompagné Candide lors du dépôt de sa plainte. Pourquoi la production n'a-t-elle pas précisé qu'il y avait cinq personnes qui mettaient Eddy hors de cause ? Moi j'en veux beaucoup à la production, c'est la production le principal responsable", avait-il déclare. Et de poursuivre : "La décision d'arrêter le tournage est totalement irresponsable, prise dans la précipitation et infondée. C'est totalement disproportionné, ça donne une puissance, ça confère une véracité extrêmement forte aux accusations. Ils pouvaient parfaitement sortir les deux participants (...). Maintenant, à partir du moment où une fille accusera un garçon d'avoir tenté de l'embrasser alors qu'elle n'était pas d'accord, on arrêtera le tournage ? La production se rend compte qu'ils ont fait une énorme erreur et donc ils judiciarisent au maximum l'affaire. C'est eux qui communiquent et qui donnent les informations totalement erronées."
De son côté, Candide Renard ne s'est pas exprimée publiquement. Toutefois, elle a indiqué dans sa déposition à la police, comme le rapportent nos confrères de RMC, avoir été réveillée en pleine nuit alors qu'Eddy Guyot était en train de l'embrasser et de pratiquer des attouchements sous ses vêtements. La jeune femme de 21 ans aurait repoussé la main de l'agresseur à plusieurs reprises avant de finir par quitter l'abri où elle dormait avec d'autres candidats et se serait confiée sur l'événement auprès de camarades et membres du tournage.
Mais alors qu'elle aurait déclaré qu'Eddy avait l'habitude de dormir entre les filles pour les réchauffer, ce dernier dans son interview à Closer, affirme avec force "Deux candidates m'avaient demandé à plusieurs reprises de dormir avec elles, parce qu'il faisait froid et qu'elles n'étaient pas rassurées. Comme je suis en couple –ma femme est d'ailleurs enceinte–, je leur avais expliqué que ce n'était pas possible. Ce sont des choses qui ne se font pas, surtout chez nous, les forains. Donc tous les soirs, j'ai dormi entre un homme et la paroi de la cabane. Candide, elle, était plus loin"...
Depuis, le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) s'est dessaisi de l'affaire. C'est désormais le parquet de Nancy – car l'agresseur présumé réside à Laneuveville-devant-Nancy, en Meurthe-et-Moselle – qui est en charge de l'affaire.
Interview à retrouver en intégralité dans le nouveau numéro de Closer, en kiosques le 19 mai 2018.