Laura Calu, ancienne casteuse de l'émission Qui veut épouser mon fils ?, n'a pas très envie de rire en ce moment. La jeune femme, qui se produit sur scène et réalise régulièrement des vidéos décalées sur Facebook, a pris la parole sur son compte pour raconter l'agression de son chéri Arthur. Ce dernier avait voulu la défendre lorsqu'un inconnu l'a traitée de "pute".
"Avant de regarder cette vidéo. Sachez que tout va bien, Arthur est blessé à la mâchoire mais il est debout et nous continuons malgré tout notre tournée. Parce qu'il est hors de question de laisser des lâches nous pourrir notre passion si précieuse. Après une longue réflexion, j'ai décidé de parler de notre agression, pas pour le buzz, pas pour gagner des followers, pas par voyeurisme. Mais pour tous ceux qui vivent et vivront la même chose et qui ne possèdent pas ma visibilité. C'est la dernière solution que j'ai trouvée pour être peut-être entendue. En espérant que l'État français fasse quelque chose. Merci à tous", a écrit Laura Calu en introduction de sa vidéo.
Il était en train de se faire assassiner
Laura Calu raconte, avec une grande émotion et des larmes dans les yeux, qu'elle rentrait chez elle vers 2h du matin en compagnie de son chéri, à Paris, lorsqu'un "mec dans la rue [m]'a insultée (sic) de pute devant Arthur". Elle répond alors à l'individu, qui "ne supporte pas car [elle est] une nana", et son copain a voulu la défendre, repoussant l'homme d'un geste alors que ce dernier faisait un pas vers l'humoriste. Les choses ont ensuite dégénéré à la vitesse de l'éclair... "Je n'ai pas eu le temps de souffler qu'il était en train de se faire assassiner devant mes yeux", dit-elle.
Laura Calu a alors raconté la violence de l'agression, expliquant qu'au total, quatre hommes s'étaient acharnés sur son compagnon : ils l'ont "lynché à coups de pied dans la tête très très forts contre les murs et les barres de fer". Et d'ajouter, effondrée en se remémorant la scène : "J'ai cru qu'ils allaient le tuer. Je pense que c'était le but de cette agression." La jeune femme, impuissante, ne reçoit d'abord aucune aide de passants ou d'automobilistes. "Je hurle, j'appelle à l'aide. Je ne comprends pas que, dans un quartier comme celui-là, il n'y ait pas de flics, que rien ne se passe", dit-elle. Ce sera finalement un homme "sorti de nulle part" qui lui viendra en aide. Le couple se réfugie dans un hall d'immeuble en attendant les secours.
Ils restent dans leur voiture
L'humoriste affirme que les policiers, qui ont perdu du temps à lui poser "des tas de questions" alors que les agresseurs ne devaient pas être bien loin, n'ont fait aucun effort pour les rechercher. "Il ne se passe rien, ils restent dans leur voiture à côté de l'ambulance, assis, comme s'ils avaient peur", dit-elle. Pire encore, lorsqu'ils sont allés porter plainte le lendemain, on leur a conseillé de "mener leur propre enquête" !
La suite de la soirée est encore plus affligeante puisque les pompiers se trompent d'hôpital et refusent de les reconduire dans le bon établissement à l'autre bout de Paris alors que c'est le milieu de la nuit et que Arthur perd petit à petit connaissance, saigne des dents et souffre de multiples blessures. Après avoir réussi à prendre un taxi, ils ont fini par être pris en charge ailleurs mais ont été informés qu'ils devaient revenir le lendemain dans un autre centre pour une opération... La jeune femme pointe du doigt le manque de moyens et le manque d'effectifs puisque personne ne s'est occupé d'elle et que personne n'a vérifié si son compagnon ne souffrait pas d'un traumatisme crânien. On ne lui a fourni aucune radio, ni IRM mais seulement... "une ordonnance pour des Dafalgan" et "une eau sucrée".
Laura Calu a tenu à faire le point sur la situation après la publication de sa vidéo. "Ne vous inquiétez pas, tout va bien. Arthur va bien. Il lui manque deux dents, c'est douloureux, c'est chiant, c'est long, c'est très cher mais nous sommes debout, on est ensemble, heureux malgré tout et nous serons sur scène demain à Toulouse avec toute l'énergie positive du monde. Le but de ma vidéo, c'est de retrouver ce mec avant qu'il ne tue quelqu'un pour de vrai et, pour ça, la justice doit faire son travail correctement. D'après la justice, notre situation est trop banale pour être prise au sérieux et ça, ce n'est pas normal", écrit-elle.
Thomas Montet