Invité à rencontrer le casting du film Un p'tit truc en plus en salles depuis près de 8 semaines, Laurent Delahousse a eu droit à une épineuse question face au réalisateur du film, l'humoriste Artus, et ses acteurs qu'il recevait dans l'émission 20h30 le dimanche. L'un d'eux lui a d'ailleurs demandé quels étaient ses défauts. Et malgré son statut de gendre idéal auprès des téléspectateurs, le journaliste de 54 ans a répondu avec beaucoup d'honnêteté : "Je suis un peu anxieux, je suis un peu hypocondriaque, et puis je suis un peu soupe au lait, un peu susceptible. Tu sais quelquefois, je prends les trucs mal". Des propos qui ont amusé le comédien Artus qui connait actuellement un véritable carton avec son film mettant en lumière le handicap.
Face au compagnon d'Alice Taglioni dans 20h30 le dimanche sur France 2, Artus a également évoqué le succès de ce film qui met en scène Clovis Cornillac, Alice Belaïdi ou encore Marc Riso. "Ce qui me surprend, c'est que ça va à l'encontre de tout ce qu'on m'avait dit au moment où j'avais essayé de le financer, en me disant que ça n'intéresserait pas les gens, qu'ils n'avaient pas envie de voir ces gens avec un petit truc en plus sur un grand écran. Donc ça me réconforte dans l'idée que j'avais, que je pense que si, les gens en ont envie", a réagi Artus.
Pour preuve, le film d'Artus dépasse les 8 millions d'entrées et se rapproche du top 50 des plus grands succès de tous les temps en France selon le site Puremédias. Pourtant au départ, l'acteur aurait pu abandonner ce projet car il a été confronté à de très nombreux refus de la part de producteurs qui ne croyaient absolument pas au succès de ce long-métrage. "En France, dès qu'on propose quelque chose de différent, souvent les productions ont besoin d'avoir un modèle. Ça ne ressemble à rien d'autre qu'on a fait avant, donc on ne sait pas comment ça va être pris, donc on ne le fait pas" a-t-il confié lors d'un entretien avec Brut, "Et puis il y a le sujet du handicap qui a dérangé les gens."
Dans le dossier de presse du film, l'humoriste de 36 ans dit par ailleurs qu'il a eu beaucoup de mal à trouver des gens qui croyaient dans ce projet en raison du sujet du film : "On s'est heurtés à beaucoup de refus. On a entendu des phrases complètement dingues - "bon, ça va, on sait qu'ils existent, on va pas les montrer non plus"... C'est affligeant. Ça raconte la peur, le rejet que suscite le handicap, aujourd'hui encore. Mais justement, c'est pour ça qu'il faut aller sur ces sujets-là" a-t-il indiqué. L'équipe a eu l'honneur de monter les marches du festival de Cannes cette année, une véritable revanche après tous les obstacles (de grandes marques avaient d'ailleurs refusé d'habiller l'équipe) rencontrés pour en arriver là. Une consécration amplement méritée !