Lundi 18 novembre dernier, TF1 diffusait les deux premiers épisodes de sa nouvelle série événement, Le Bazar de la charité. Une fiction historique retraçant la soirée où s'est déclenché un terrible incendie à Paris en 1897. En moins d'une heure, ce sont plus de 120 personnes qui avaient péri sous les flammes, majoritairement des femmes de la haute bourgeoisie et leur personnel. Avec ce drame, TF1 s'est lancé un véritable challenge et n'a pas lésiné sur les moyens pour mener à bien le projet. En effet, pas moins de 17 millions d'euros ont été déboursés, soit 2 millions d'euros par épisode, et il y en a huit. Pari réussi puisque le lancement a attiré 6,7 millions de curieux devant leur petit écran.
Cependant, le succès de la fiction a été mitigé sur les réseaux sociaux. Alors que certains internautes se sont dits "bluffés" par l'intrigue et par les performances des acteurs, dont Camille Lou, Audrey Fleurot et Julie de Bona, d'autres au contraire ont dézingué le programme. Même Christine Bravo a fait part de son avis bien tranché sur Twitter. "J'avais le fol espoir que, sur une chaîne de grande écoute, l'Histoire, la VRAIE, prendrait le pas sur un sensationnalisme de bas étage !"
Et l'animatrice est loin d'être la seule à estimer que la Une a fait un faux pas avec cette série. La descendante d'une victime de l'incendie, à savoir la comtesse Haward de la Blotterie, a déploré auprès du Figaro TV Mag de nombreux anachronismes et une histoire "presque caricaturale". "Il ne faut pas essayer de chercher des exactitudes avec ce qu'il s'est passé à l'époque, car il y en a peu. Toutes les histoires sont fictives", a déclaré Marie-Béatrice du Cray. Même les personnages en prennent pour leur grade : "Je n'ai vu aucun lien entre les héroïnes et les personnages de la réalité."
Cet avis, sa cousine Raphaëlle, elle aussi descendante de la comtesse, ne semble pas le partager. Contactée par le Huffington Post, elle assure avoir bien "accroché" devant sa télé. "J'ai aimé l'intrigue, la scène de l'incendie est spectaculaire." Et de poursuivre avec bon sens : "Qu'on aime ou que l'on n'aime pas, il faut se dire que c'est un scénario écrit pour les téléspectateurs de 2019 et non un documentaire ou une reconstitution historique."
Malgré tout, les deux cousines se rejoignent sur un point essentiel : mettre en lumière cette "tragédie oubliée". "On se dit finalement que c'est une bonne chose, qu'elle permettra au grand public de ne pas oublier complètement cet événement tragique", reconnaît Marie-Béatrice du Cray. Même son de cloche du côté de Raphaëlle : "Si cela permet aux Français d'en savoir plus sur la mort de plus de 100 personnes qui donnaient de leur personne, temps et argent pour aider les plus pauvres, tant mieux."