Au coeur d'une des plus sordides affaires de pédophilie, avec celle de Jimmy Savile, Ian Watkins passe aux aveux. Inculpé de tentative de viol et agression sexuelle sur un bébé ou encore de détention d'images pédopornographiques - parmi d'autres chefs d'accusations, avec deux autres femmes -, le chanteur de Lostprophets a plaidé coupable de plusieurs crimes sordides. Le rockeur britannique avait jusqu'à présent tout nié en bloc.
Il aura fallu attendre le premier jour de son procès, aujourd'hui, mardi 26 novembre, à Cardiff, pour que Ian Watkins reconnaisse ses crimes. En détention provisoire depuis décembre 2012, il a finalement plaidé coupable devant la cour de 11 des 24 chefs d'accusation pour lesquels il est poursuivi. Le chanteur de Lostprophets, groupe rock britannique ayant vendu des millions d'albums dans le monde, mais séparé à la suite de ses sordides révélations, a notamment plaidé coupable pour tentative de viol et agression sexuelle sur un enfant de moins de 13 ans mais n'a pas reconnu le viol. Reconnaissant être un pédophile selon la cour, il a aussi reconnu avoir possédé, pris et distribué des photos "explicites" d'enfants. En costume-cravate dans le box, Ian Watkins, qui a avoué posséder des images zoophiles dans son ordinateur, aurait ainsi lui-même filmé certains de ses abus, dans des hôtels londoniens et au pays de Galles, alors qu'il avait consommé de la drogue.
Le rôle des deux femmes inculpées, de 20 et 24 ans, s'est également éclairci. Ces dernières, qui ont aussi reconnu la tentative de viol sur une fillette de 1 an, aurait mis leur propre enfant à "disposition" de Ian Watkins, comme l'on prouvé de nombreux échanges de SMS révélés devant la cour. L'occasion de découvrir que le chanteur de Lostprophets voulait aussi "apprendre" aux bébés à prendre des drogues. Des substances illicites qui auraient joué un rôle important dans ces agressions, la police ayant retrouvé de la méth', de la cocaïne et du GHB durant leurs perquisitions chez les accusés.
Ian Watkins, qui a déjà eu selon la justice des relations sexuelles avec deux jeunes fans du groupe de 16 ans en octobre 2006 et 2008, aurait profité de sa célébrité. Il aurait aussi encouragé un de ses fans à abuser de son propre enfant pendant une discussion sur Internet en vidéoconférence. Puisqu'il plaide coupable, il aurait selon la cour évité la diffusion durant le procès d'images "très explicites" et "pénibles" à regarder. Le rockeur de 36 ans, qui affirmait jusqu'à présent être victime d'un complot, devrait désormais être condamné le 18 décembre, lors du verdict rendu par la justice.