À l'occasion du coup d'envoi de Roland-Garros, qui se déroulera du 22 mai au 5 juin prochain, Mathilde Johansson s'est confiée dans les pages de la nouvelle édition du magazine Télécâble Sat Hebdo pour évoquer le documentaire dont elle fait l'objet, De l'autre côté du filet (et dont la diffusion est prévue sur Eurosport 2 le 20 mai à 18h30). Un programme inédit qui relatera notamment sa quête d'une qualification pour Roland-Garros. "C'est ma vie, mon oeuvre (rires). Non, je plaisante, un cameraman d'Eurosport m'a suivie durant ma préparation pour Roland-Garros. Le but étant de mieux faire connaître la vie d'une joueuse qui n'est pas une star dans sa discipline", confie-t-elle.
À 31 ans, l'ex-numéro 59 mondiale, qui est également consultante pour la chaîne sportive, admet entre autres que la vie d'une joueuse qui n'est plus dans le Top 100 "n'est pas simple". Les raisons sont notamment budgétaires. "Dans les petits tournois, les frais de déplacement et d'hébergement sont à notre charge. Il faut donc faire attention à la moindre dépense. Rien à voir avec les tournois du Grand Chelem où tout est pris en charge." Le niveau de vie dépend évidemment du classement de chaque joueur de tennis. "Dans le Top 100, vous gagnez votre vie correctement. Dans le Top 50, vous la gagnez très bien. Et lorsque vous appartenez au Top 10, vous avez les organisateurs à vos pieds", poursuit-elle.
Lors de cet entretien, Mathilde Johansson, qui cite la danseuse étoile Amandine Albisson comme sa "meilleure amie", en profite également pour balayer toute implication dans d'éventuels matchs truqués. À la question de savoir si elle a déjà été approchée, elle répond ainsi : "Moi non, mais mon entraîneur, Nicolas Copin, a déjà été contacté à deux reprises. Il n'a, bien sûr, pas donné suite", ajoute-t-elle. Elle conclut en évoquant sa plus mauvaise expérience : "Une fois en Sicile, je jouais contre l'Italienne Flavia Pennetta et, via les réseaux sociaux, j'ai reçu des menaces de mort." Un incident sordide qui l'a énormément troublée, elle l'avait d'ailleurs déjà mentionné en 2014 lors d'une enquête réalisée par Le Figaro.
S.L.