Mauvaise nouvelle pour Michel Platini. Suspendu 90 jours par le comité d'éthique de la FIFA pour cause de "soupçon de gestion déloyale et abus de confiance" émis par la justice suisse, le président de l'UEFA vient de voir le Tribunal arbitral de Lausanne maintenir la sanction qui lui a été infligée. Ce qui compromet ses chances de pouvoir se présenter à la présidence de la FIFA, en février prochain...
Ses avocats avaient été "très bons" selon lui. Mais visiblement pas assez, puisque Michel Platini a vu aujourd'hui, le vendredi 11 décembre, le Tribunal arbitral du sport à Lausanne demeurer inflexible. Le tribunal a expliqué dans un communiqué que la suspension "n'est pas susceptible de causer un dommage irréparable à Michel Platini pour le moment". "Le TAS demande à la FIFA de ne pas prolonger la suspension provisoire de Michel Platini au-delà du 5 janvier", indique également le communiqué. L'organisation a en effet la possibilité de prolonger la suspension de 45 jours.
Dans le fond, cela ne change rien pour Michel Platini. Suspendu jusqu'au 5 janvier, l'ancien numéro 10 des Bleus devra s'en remettre à la justice interne de la FIFA, qui l'entendra le 18 décembre et rendra sa décision finale avant Noël. "Puisque la commission d'éthique de la FIFA a indiqué vouloir rendre une décision avant la fin de l'année, alors laissons là finir son travail et attendons la décision sur le fond", a précisé Matthieu Reeb, secrétaire général du TAS, pour qui le boss de l'UEFA a seulement "perdu une manche".
S'il "reste confiant", comme l'a indiqué son avocat à l'AFP, Michel Platini est donc toujours privé de ses fonctions de président de l'UEFA. Et sa candidature à la FIFA, dont l'élection à la présidence est prévue pour le 26 février à Zurich, reste pour le moment gelée. L'ex-star de la Juventus avait été suspendue le 8 octobre par la justice interne de la FIFA. On lui reproche d'avoir reçu 1,8 million d'euros en 2011 de la part de Sepp Blatter - président démissionnaire de la FIFA, également suspendu 90 jours - pour un travail de conseiller terminé en... 2002. En pleine affaire Benzema, le football français croise les doigts pour le voir blanchi.