Le 3 décembre dernier, la nouvelle a affolé de nombreux fans de Michel Polnareff. Le chanteur de 72 ans a été admis à l'Hôpital Américain de Neuilly-sur-Seine. Les médecins lui ont diagnostiqué une embolie pulmonaire bilatérale, soit la présence de caillots de sang dans les deux poumons.
Alors que sa compagne Danyellah a fait part hier de ses craintes pour la santé de l'Amiral dans le magazine 50 mn inside sur TF1, ce dimanche 11 décembre, le Journal du dimanche parle d'une "une affaire Polnareff". "Les annonces alarmantes sur l'état de santé pourraient avoir servi à légitimer l'annulation de deux concerts. Son producteur doute. (...) L'hospitalisation cache-t-elle un imbroglio personnel, un litige financier ou une intox médiatique ?", écrivent-ils.
Selon la parution, le producteur de ces spectacles – la société Gilbert Coullier Productions – a diligenté des vérifications qui l'ont conduit à saisir des avocats. Le montant du remboursement des spectateurs atteindrait près de 500 000 euros. Une somme importante serait donc en jeu.
Les reproches faits à Michel Polnareff remonteraient au 1er décembre. Le chanteur qui loge dans un palace parisien sort dîner dans un célèbre restaurant. Le repas est arrosé et l'Amiral "s'effondre sur la table". Ramené discrètement à son hôtel, il se réveille le lendemain à 13 heures et "en pleine forme" comme le précise son garde du corps. Pas de raison donc d'annuler un concert. Mais, quelques heures plus tard, Michel Polnareff annonce qu'il ne chantera pas. "Lassé par sa longue tournée, il envisage de renoncer aux deux dernières dates", écrit le journal. Est posté ensuite un message sur le compte Facebook du chanteur prévenant de l'annulation de l'événement.
Selon le JDD, cette annonce aussitôt faite, l'artiste se serait installé au bar de son palace et aurait commandé des verres. Une note de 362 euros aurait même été éditée à 19h04. Les producteurs, méfiants, ont dépêché un huissier sur place et celui-ci aurait assisté à la scène.
Apprenant la nouvelle, Gilbert Coullier aurait alors écrit le 5 décembre à l'avocat du chanteur, Me Alain Barsikian. "Malgré les arguments avancés par notre directeur de production, il n'a pas été possible de le faire revenir sur sa décision, alors que, manifestement, l'artiste était en bonne santé, confortablement installé au bar de l'hôtel à consommer des boissons", peut-on lire.
Le 3 décembre, l'interprète de Goodbye Marylou décide d'assurer son dernier show à Nantes. "Une volte-face qui intrigue". Mais, toujours selon le journal, entre temps, Michel Polnareff a pris contact avec un médecin de l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, le Dr Philippe Siou. Un professionnel réputé qui a déjà ausculté de nombreuses personnalités telles que Sharon Stone, Michael Jackson ou le colonel Kadhafi. On connaît ensuite le diagnostic. Mais, le JDD écrit : "Curieusement, l'information est diffusée à 14h55, alors que sa voiture n'est entrée dans le parking de l'établissement qu'à 15h06."
Alors, Michel Polnareff est-il malade ? Son médecin l'assure et est monté au créneau ce matin. Agacé que sa parole et son diagnostique soient mis en doute, Dr Philippe Siou à déclaré à l'AFP : "J'ai des éléments purement factuels, j'ai des examens, des scanners où on voit des caillots de sang dans ses poumons. Que les gens qui disent qu'il n'a rien viennent le voir. Qu'un magistrat saisisse un expert judiciaire et que cet expert judiciaire vienne dans notre hôpital, on lui sortira le dossier", ajoute-t-il.
Interrogé sur l'hypothèse d'une imprégnation alcoolique, le médecin a également souligné que le bilan hépatique du chanteur fait à l'entrée à l'hôpital était "strictement normal".
"Je suis surpris de ce déni. Une embolie pulmonaire ne s'invente pas", a pour sa part réagi Fabien Lecoeuvre, l'attaché de presse du chanteur.
Pour l'instant, Gilbert Coullier a refusé de commenter les informations du JDD.