Une terrible nouvelle pour les nuits parisiennes, Michou est mort. L'homme en bleu nous a quittés ce dimanche 26 janvier alors qu'il semblait en pleine forme le 20 janvier pour un agréable moment en compagnie de la Première dame Brigitte Macron (qui avait joué le jeu en pantalon de cuir bleu!). Son attaché de presse François Deblaye précise sur RTL que Michou a été victime d'un malaise respiratoire. D'après nos informations, Il a été hospitalisé et placé sous respirateur artificiel mercredi soir. Il s'est éteint dans son sommeil dans la nuit de dimanche.
Son cabaret transformiste Chez Michou, qui sera d'ailleurs ouvert toute la soirée de ce dimanche 26 janvier, a vu défiler toutes les plus grandes stars françaises, de Johnny Hallyday à Nana Mouskouri en passant par Dalida.
Il est en revanche peu probable que son cabaret lui survive. Il avait déjà songé à l'après et l'écrivait dans ses mémoires Michou, prince bleu de Montmartre (sorties en 2017 aux éditions Cherche Midi) : "Je veux que cette maison disparaisse avec moi. Cela peut paraître prétentieux, mais le cabaret ne me survivra pas".
Comme le rapporte l'AFP, l'annonce de son décès a suscité de très nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, artistes, politiques, personnalités ou inconnus. L'association La République de Montmartre a ainsi exprimé son "grand deuil". La maire de Paris Anne Hidalgo a salué sur Twitter "une immense figure de la tolérance et de la nuit parisienne". "J'ai la chance d'être un homosexuel notoire et aimé," disait celui qui était devenu une figure de "la butte", dont il recevait une fois par mois dans son petit établissement des personnes âgées.
Né le 18 juin 1931, Michou a débarqué en 1949 dans la capitale. Lui qui aimait se transformer afin de ressembler à des personnalités et chanter leurs chansons a eu une idée : ouvrir un cabaret avec ses amis. "Nous étions tous de joyeux lurons, Eugène, Lucien et moi, prêts à tout pour épater la galerie en nous amusant. Chez Michou s'appelait encore Madame Untel, on y dansait au sous-sol . (...) Un beau soir, l'envie nous est venue d'ajouter un peu de folie à cette adresse qui commençait à ronronner... Maquillés, déguisés et dotés de pseudos farfelus, la Grande Eugène, Phosphatine, Miss Glassex, Paulette Harpic, Lady Paic... Nous nous sommes jetés à l'eau un jour de mardi-gras. C'était en 1968 ! Nos clients ont aimé, ils en ont même redemandé... Les bases de la revue étaient écrites, elles se sont affinées avec les années, toujours entre émotion et rire", avait-il déclaré.