La semaine dernière, c'est Michael Douglas pour le retour de Gordon Gekko dans Wall Street : l'argent ne dort jamais, qui s'est imposé au box-office. Que nous réserveront les nouvelles sorties cette semaine ? C'est ce que nous saurons très prochainement, mais en attendant, nous avons choisi de mettre en lumière trois films sur la dizaine à sortir le mercredi 6 octobre 2010 : une histoire d'amour saphique, un délirant voyage dans le temps, et la nouvelle claque de Gregg Araki.
"Tout va bien, the kids are all right" - de Lisa Cholodenko - avec Julianne Moore, Annette Bening et Mark Ruffalo.
Maintenant que Joni a l'âge légal pour accéder à leur dossier à la banque du sperme, son frère et elle décident de retrouver le donneur dont ils sont tous deux issus. Papa-donneur est rapidement séduit par les deux adolescents qui frappent à sa porte.
Spontanément, ils l'invitent à dîner pour la présentation aux parents : deux mamans qui vivent ensemble depuis 20 ans. Mais l'arrivée d'un papa sexy peut causer beaucoup de dégâts...
Quand la brillante réalisatrice de High Art et Laurel Canyon s'attache une fois de plus à l'amour au féminin, on sait à quoi s'en tenir. Entre poésie et romantisme, ses films laissent toujours une impression de douceur après leur vision. Mais en y ajoutant cette fois une grosse dose d'humour et un casting de stars, Lisa Chodolenko nous embarque définitivement dans son univers sulfureux et plein de tendresse.
Note : ***
"La machine à démonter le temps" - de Steve Pink - avec John Cusack, Clark Duke et Crispin Glover.
Une bande d'amis remonte, grâce à un bain à remous magique (formidable concept !), le temps jusqu'en 1987, soit la meilleure période de leur adolescence... pour un week-end proche de l'esprit extrême d'un springbreak déjanté !
On n'avait pas autant ri au cinéma depuis un certain Very Bad Trip, qui fonctionnait déjà sur le même postulat : quatre potes se retrouvent éloignés de chez eux pour faire la teuf. Véridique : on en a pleuré de rire. La palme revient au formidable Crispin Glover (Retour vers le futur, Sailor and Lula, Charlie's Angels), dont la performance, proche du muet burlesque, mérite à elle seule le déplacement et le prix du ticket. Une comédie énorme.
Note : ****
"Kaboom" - de Gregg Araki - avec Thomas Dekker, Roxane Mesquida et Haley Bennett.
Smith mène une vie tranquille sur le campus - il traîne avec sa meilleure amie, l'insolente Stella, couche avec la belle London, tout en désirant Thor, son sublime colocataire, un surfeur un peu simplet - jusqu'à une nuit terrifiante où tout va basculer. Sous l'effet de space cookies ingérés à une fête, Smith est persuadé d'avoir assisté à l'horrible meurtre de la Fille Rousse énigmatique qui hante ses rêves. En cherchant la vérité, il s'enfonce dans un mystère de plus en plus profond qui changera non seulement sa vie à jamais, mais aussi le sort de l'humanité.
Réalisateur des cultissimes Nowhere, The doom generation, Mysterious skin ou Smiley face, Gregg Araki nous propose avec ce formidable et exaltant Kaboom une sorte de retour aux sources à son cinéma déjanté, fun, rapide et sexy. Présenté à Cannes en mai dernier, où il a reçu la première Queer Palm de l'histoire et où il a été très bien accueilli, Kaboom a déjà tout du film culte !
Note : ****
Et n'oubliez pas : Viva el Cinema !
Mathieu Lecerf (aka Adam Ikx)