Sublimissime en rouge, Monica Bellucci l'était lors de la cérémonie des Prix Lumières de la presse internationale à l'Institut du monde arabe à Paris, France, le 5 février. Elle a répandu son charisme d'icône italienne au côté du monstre sacré du cinéma français, Jean-Paul Belmondo. L'Académie des Lumières, qui réunit une centaine de correspondants de presse représentant une vingtaine de pays, a rendu un hommage spécial aux deux acteurs pour leur contribution au rayonnement mondial du cinéma français.
Accompagné de son fils Paul, la légende du 7e art était fort enthousiaste dans l'établissement présidé par Jack Lang, durant cet événement qui a sacré le film 120 battements par minute. La fresque de Robin Campillo sur les années sida en France à travers le combat de l'association Act Up, favorite des César, a obtenu 6 prix : meilleurs film, réalisateur, scénario, acteur (Nahuel Pérez Biscayart), révélation (Arnaud Valois) et musique (Arnaud Rebotini).
Barbara de Mathieu Amalric, a remporté deux trophées Lumières (meilleure actrice pour Jeanne Balibar, et meilleure image pour Christophe Beaucarne). Le prix Lumières du documentaire a distingué Visages Villages – en lice pour les Oscars –, d'Agnès Varda et JR, tandis que Le Grand méchant Renard et autres contes de Benjamin Renner et Patrick Imbert, a reçu le prix de l'animation. Une Famille syrienne du réalisateur belge Philippe Van Leeuw, a remporté le prix réservé aux films des pays francophones, et En attendant les hirondelles de Karim Moussaoui a été primé par le prix du meilleur premier long métrage. Le prix Lumières de la révélation féminine est allé à l'incontournable Laetitia Dosch, pour Jeune femme réalisé par Léonor Serraille. Parmi les invités, on pouvait apprécier la présence de Juliette Binoche, Thierry Frémaux, Suzanne Clément, Isabelle Doval, Firmine Richard, Augustin Galliana ou encore Grand Corps Malade.
Star de la soirée, Jean-Paul Belmondo s'est confié au Parisien, prouvant à 84 ans que son amour pour son métier n'a pas pris une ride. S'il regrette ne pas avoir fait plus de théâtre et que son père, le sculpteur Paul Belmondo, n'ait pas pu le voir dans Cyrano (il est décédé en 1982), l'artiste savoure aujourd'hui tous les honneurs qu'il reçoit. Quant au projet de film avec le réalisateur de Camping, Fabien Onteniente, il précise qu'il est reporté.