"Pourquoi lui ? C'était un gamin adorable qui incarnait la joie de vivre, c'était le premier à se soucier du collectif !", se lamente Théo Bartuccio, inconsolable et en colère suite à la mort tragique de Mathieu Riebel, dont il était le directeur sportif au club cycliste du VCA du Bourget en Seine-Saint-Denis : le jeune coureur de 20 ans a trouvé la mort vendredi 20 octobre 2017 sur les routes du Tour de Nouvelle-Calédonie, non loin de Nouméa...
On disputait la 9e et avant-dernière étape de l'épreuve lorsque Mathieu Riebel, après avoir attendu son leader victime d'un incident mécanique pour l'aider à rentrer dans le peloton et effectuant la descente du col de la Pirogue à fond, a vraisemblablement "heurté le pare-brise d'une ambulance en coupant un virage à près de 80km/h", détaillent nos confrères du quotidien L'Equipe dans l'édition de ce samedi 21 octobre. Etudiant en Staps à la fac d'Evry (Essonne), il a péri sur le coup tandis que son coéquipier Erwan Brenterch a été transporté vers un hôpital de Nouméa - à l'instar de l'ambulancier - avec une jambe cassée, complète Le Parisien.
"C'était un talent, son rêve était de passer professionnel. Je suis sûr qu'il serait allé loin", peste Théo Bartuccio auprès du journal francilien. Champion de France juniors 2015 de l'Américaine (cyclisme sur piste), Mathieu Riebel devait d'ailleurs rejoindre la saison prochaine l'équipe du Guidon Chalettois en Division Nationale 2, signale L'Equipe.
Alors que le monde du cyclisme fait campagne pour protéger ses coureurs et peine à se remettre des accidents mortels de l'espoir Romain Guyot et de l'Italien chevronné Michele Scarponi, tous deux tués lors de sorties d'entraînement, Théo Bartuccio ne décolère pas : "Un cycliste qui meurt, c'est inadmissible. Là je pleure, mais ma tristesse va se transformer en haine. Quand je vais me relever, certains vont dérouiller. La mort de Mathieu va décupler mes forces. J'ai une mission : mettre la communauté cycliste en sécurité. J'irai au bout. Avec Mathieu, on avait parlé de mon association", confie-t-il au Parisien, évoquant le mouvement "Mon vélo est une vie" qu'il a lancé en juin en ce sens et pour lequel il a été reçu aux ministères des Sports et de l'Intérieur.
"Il en faut peu pour être heureux", écrivait il y a encore quelques jours Mathieu Riebel en légende d'une des dernières images qu'il partageait sur Instagram depuis les paysages paradisiaques de la Nouvelle-Calédonie. Sur le réseau social, il accompagnait régulièrement ses photos de maximes de vie hédonistes : "Aucun mot n'est assez fort pour décrire ce que l'on vit", ressentait-il par exemple un jour de 2016. Hélas, il en faut peu pour que tout s'arrête...
A ses proches, la rédaction de Purepeople.com adresse ses plus sincères condoléances et son soutien en ces moments douloureux.