C'est encore le côté médical qui a été analysé jeudi 13 octobre lors du procès du docteur Conrad Murray devant la Cour Supérieure de Los Angeles. Il est accusé d'homicide involontaire sur son patient Michael Jackson, qui est mort d'une overdose médicamenteuse.
Au commencement, c'est le propofol qui était mis en cause, le puissant anesthésiant que le chanteur de 50 ans prenait pour dormir. Le docteur Murray avait reconnu lui en avoir administré le matin de sa mort, le 25 juin 2009, mais la défense avançait que c'était Michael Jackson lui-même qui s'était auto-administré la dose mortelle. Puis la défense a abandonné cette thèse, indéfendable !
Hier jeudi, un expert médical a annoncé que le cocktail de médicaments donné à Michael Jackson la nuit ayant précédé sa mort était la "recette d'un désastre" annoncé. En effet, Conrad Murray aurait donné à la star deux sédatifs, lorazepam et midazolam, puis du propofol. Cela ajouté à plusieurs erreurs dans les soins prodigués, voilà que "toutes les conditions étaient réunies" pour entraîner la mort de MJ, a estimé le docteur en soins intensifs Nader Kamangar.
Par ailleurs, on sait que Conrad Murray ne gardait pas de trace écrite de ce qu'il donnait à Michael Jackson, et qu'il n'a pas cherché à identifier les causes de son insomnie chronique, préférant lui administrer du propofol.
Le spécialiste a ajouté : "La décision appropriée, dans un tel cas, est de faire évaluer le patient par un expert, consulter un psychiatre, traiter l'anxiété qui provoque l'insomnie. Je n'envisagerais d'administrer du lorazepam qu'en soutien à un traitement global du problème responsable de l'insomnie. Il est incompréhensible que le Dr Murray ait utilisé du propofol pour traiter une insomnie. Cela ne se fait même pas dans un espace hospitalier."
On rappelle que Conrad Murray risque quatre ans de prison.