Ca se corse (encore) pour le docteur Conrad Murray, qui est toujours accusé d'homicide involontaire sur son patient Michael Jackson. Le chanteur est mort à 50 ans, le 25 juin 2009, d'une surdose médicamenteuse. Le propofol l'a tué, c'est un puissant anesthésiant qu'ingurgitait la star pour tenter de dormir.
Jusqu'à présent, la défense du docteur Murray avançait devant la Cour Supérieure de Los Angeles que Michael Jackson s'était auto-administré cette dose de propofol. Mais hier mercredi 12 octobre, la thèse de l'auto-ingestion a été abandonnée.
Certes, Conrad Murray a toujours reconnu avoir administré à MJ du propofol par intraveineuse au matin de sa mort, mais il a toujours expliqué qu'il avait quitté la chambre durant deux minutes et qu'à son retour le chanteur était dans le coma.
Hier au tribunal de Los Angeles, un certain Alon Steinberg, cardiologue de profession, a provoqué la tempête dans cette accusation, en affirmant devant le juge et les jurés, que le Michael Jackson "aurait pu être sauvé" si Conrad Murray n'avait pas fait preuve de "graves négligences" dans ses soins.
Steinberg a rappelé que MJ "avait encore une pression sanguine, un pouls et un rythme cardiaque, et qu'il aurait clairement pu être sauvé à ce moment". Et c'est là que le docteur Murray aurait commis l'erreur fatale. Au lieu d'appeler les secours, il a appelé l'assistant de la star.
Le Dr Steinberg a ajouté que laisser Michael Jackson seul pendant qu'il recevait du propofol en intraveineuse revenait à "laisser un bébé dormir sur la table de la cuisine".
Avant que le jury entre dans la salle, le procureur David Walgren a adressé au juge Pastor une toute nouvelle étude sur le propofol, qui prouve que l'ingestion orale de l'anesthésiant a des "effets insignifiants". "Michael Jackson n'a pas bu de propofol et même s'il l'avait fait, cela ne l'aurait pas tué", a plaidé M. Walgren.
Depuis plusieurs jours, les avocats se concentrent davantage sur le sédatif lorazepam, également trouvé dans le corps de la star après sa mort et qui, selon le rapport de l'institut médico-légal de Los Angeles, a également contribué au décès, sans en être la cause principale. La défense se dirige désormais vers la thèse d'une ingestion de pilules de lorazepam, en l'absence de Conrad Murray.
Rappelons que le médecin risque quatre ans de prison.