Quelques heures après la mort de Patrick Juvet, emporté à 70 ans dans des circonstances pour l'heure inconnues, nul doute que les ondes devraient résonner aux sons de Où sont les femmes ? ou I Love America, les plus grands tubes du regretté chanteur. Il vivait seul depuis des années à Barcelone. Interrogé par France Dimanche, il avait ouvertement parlé de la mort et de ce qu'il voulait faire avec son héritage.
En 2010, Patrick Juvet donnait de ses nouvelles au magazine, évoquant sa discrète retraite sous le soleil espagnol, lui qui vivait seul dans un appartement avec terrasse qu'il retapait après avoir vécu dans un autre appartement, en location. "Aujourd'hui, je suis en pleine forme, je ne bois plus d'alcool depuis longtemps [il a longtemps eu une addiction, NDLR] (...) Et je suis loin de penser à la mort. Ce qui ne m'empêche pas de réfléchir à la suite. Je n'ai pas fait de testament, mais j'aimerais léguer tout mon argent aux enfants défavorisés. J'ai déjà prévu que la fille de ma soeur sera en charge de la succession et des droits d'auteur... Je souhaite aussi que ma maison au Brésil devienne un lieu de vacances destiné aux enfants qui ne peuvent pas s'en offrir...", confiait-il avec la plus grande transparence à France Dimanche.
Patrick Juvet, qui avait connu quelques histoires d'amour dont une brève romance avec l'actrice américaine Melanie Griffith, n'avait pas d'enfant ni de partenaire. A l'époque, il avait donc une idée précise en tête de quoi faire de son héritage mais admettait ne pas avoir encore couché tout cela sur le papier. "Peut-être me faudrait-il officialiser mes désirs en allant signer des papiers chez un notaire, mais, par superstition, je ne l'ai toujours pas fait. Ça me donnerait l'impression que je vais mourir le lendemain. Pourtant je n'en ai pas du tout peur. Je suis même persuadé qu'il y a un 'après', que nous ne sommes que 'de passage.' Bref, je crois en la réincarnation !", disait-il.